Tag Archives: Camping

01Août/19

Exploration de la vallée glaciaire de la Rivière de Mont-Louis en bikepacking !

Texte : Chantal Quintin

Afin de poursuivre notre exploration de  l’ensemble des vallées de la Haute-Gaspésie en bikepacking débutée en 2017 : Manche d’Épée/Gros-Morne en 2018, Rivière-à-Claude/Marsoui en 2017, Cap-Chat/Nouvelle en 2017, celle de la Rivière de Mont-Louis faisait partie de notre liste. Une boucle prévue de 36 km répartie sur deux jours nous laissant ainsi une marge de manœuvre pour explorer ce vaste territoire.

La première journée débute sur le chemin de l’Église dans le village de Saint-Maxime-du-Mont-Louis. Ce chemin longe la rivière du Mont-Louis, puis sa branche ouest, de son embouchure à sa source qui est le lac Mont-Louis situé dans la réserve faunique des Chics-Chocs. Avant l’ascension sur le plateau, nous empruntons les sentiers de la vallée des Pins blancs, sentiers aménagés pour le ski de fond et la randonnée avec la présence de refuge, belvédère d’observation et d’accès à la rivière, gracieuseté de l’Association Chasse et Pêche Mont-Louis.

Le temps est très chaud et humide, 30°C au thermomètre. Les accès à la rivière nous permettent de nous rafraichir dans les eaux typiquement glaciales des rivières gaspésiennes. Après une dizaine de kilomètres, une ascension « gaspésienne » nous attend. Nous croisons une personne en pickup qui nous trouve un peu fou ! Le lac du Mont-Louis arrive à point pour une petite saucette. C’est l’endroit où nous camperons pour la nuit avec une vue au loin sur le mont-Jacques-Cartier et la compagnie d’un couple de huards et des nombreux frappe-à-bord!

La deuxième journée débute avec un café sous un soleil radieux et l’absence de mouches à chevreuil (vivement le vent). Nous quittons notre site de camping et faisons un petit détour de l’autre côté du lac pour jeter un coup d’œil aux chalets qu’offre la SEPAQ; c’est beau mais pas de toilettes extérieures.  Au retour, nous préférons improviser et emprunter les chemins forestiers de la réserve qui nous permettront de rejoindre notre parcours initial. Le GPS est indispensable avec la quantité de chemin au kilomètre carré ! Sur notre route nous croisons une pancarte : sentier de l’orignal. Ce chemin de VTT est plus invitant que le chemin forestier, nous décidons de le suivre. Nous croisons sur notre route trois personnes en vélo de montagne qui connaissent bien le secteur ! Ils nous informent que le sentier de l’orignal permet de rejoindre la crête du côté est de la vallée du Mont-Saint-Pierre et son sommet ainsi que la vallée taconique, reconnue pour le ski hors-piste. Après une pause diner et saucette au Lac Turcotte, nous roulons plusieurs kilomètres sur le plateau, puis arrivons sur le sommet du Mont-Saint-Pierre où nous avons la chance d’assister à un spectacle de haute voltige de parapente et de deltaplane dans le cadre du festival du vol libre.

Plus que 8 km de notre voiture, située au niveau de la mer et nous sommes toujours à 400 mètres d’altitude. Nous empruntons le SIA puis le sentier de VTT pour la descente épique de la crête ouest de la vallée du Mont-Louis avec des points de vue magnifiques.  Une dernière baignade à l’embouchure de la rivière marquera la fin de notre aventure en vélo.

La position de la Haute-Gaspésie entre mer et montagne et son paysage unique de vallées glaciaires place cette région parmi celles qui offrent le plus grand potentiel pour le bikepacking. Notre aventure dans la vallée de la Rivière du Mont-Louis, témoigne de ce fort potentiel. Prochaine destination la vallée du Mont-Saint-Pierre, Rivière Madeleine ou Grande-Vallée ?

Pour vous inspirer dans vos prochaines aventures en Haute-Gaspésie voici le tracé GPS, une boucle de près de 60 km…. finalement ?

Jour 1: Fichier GPX pour votre GPS

Jour 2: Fichier GPX pour votre GPS

13Août/18

Bikepacking: Gros-Morne en bikepacking…à la prochaine !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Texte: Chantal Quintin

4e sortie de bikepacking de l’été ! Quoi de mieux que d’explorer les vallées de la Haute-Gaspésie. L’année dernière, une boucle par les vallées de Marsoui et de Rivière à Claude nous avait grandement impressionnée. Ayant en tête cette aventure nous nous lançons cette fois ci vers les vallées de Manche d’Épée et de Gros-Morne (à ne pas confondre avec le Gros Morne de Terre-Neuve). Manche d’Épée est reconnue pour sa réserve écologique de 573 ha. Quant à Gros-Morne, Guy et moi n’avions aucune idée sur ce qu’elle pouvait nous réserver. Pour notre boucle, je trace sur un fond de carte ce qui est pour moi une valeur sûre, un chemin longeant chacune des vallées. Cette valeur sûre fut toutefois remise en question et ce dès la première journée de notre aventure !

Jour  1- Manche d’Épée vers le Lac au Diable

Premier objectif, la vallée de Manche d’Épée, jusqu’au Lac au Diable et possiblement campement le long de la Rivière-Madeleine. Les premiers kilomètres sont magnifiques et faciles à rouler, jusqu’à ce que nous atteignions une signalisation indiquant pont fermé !!! Nous continuons malgré tout (nous avons déjà rencontré des embuches qui nous apparaissaient pire que celle-ci: notamment des barrages de castor). À l’endroit du pont il y a longtemps disparu, la traversée de la rivière n’est pas problématique. Il n’y a qu’un mince filet d’eau dans le lit de la rivière. C’est toutefois le talus que nous devons franchir pour continuer notre chemin qui est plutôt imposant. La force légendaire de Guy se confirme. Il réussit à monter nos vélos chargés sur un talus instable (avec quelques sacres !). C’est à partir de ce point que la suite de notre parcours se complique. La présence d’herbe au genou et même parfois à la taille, le ravinement du sentier engendré par un régime torrentiel des cours d’eau nous amène à pousser les vélos sur plusieurs kilomètres. Arrivée au premier lac, nous apercevons un chalet et heureusement pour nous il y a présence de vie humaine  . Le propriétaire nous informe que le chemin que nous voulons emprunter n’est plus praticable et ce depuis un bon moment ! Il nous conseille de suivre le chemin des éoliennes. Nous remontons sur nos vélos, avec en prime une vue sur les montagnes et les éoliennes. Nous nous rendons sans problème au Lac au Diable, une destination de villégiature connue par la pourvoirie du Camp de la Haute Madeleine. Malheureusement, la présence de nombreux chalets privés rend difficile son accès. Nous pouvons tout de même constater, comme le gardien le mentionnait que son eau est froide et turquoise. Nous continuons notre route vers la ZEC de la Rivière-Madeleine. Cette destination sera la dernière de notre journée. Nous trouvons un endroit magnifique pour passer la nuit le long de la rivière. La température de l’eau est parfaite pour la baignade et nous avons droit à un spectacle d’étoiles filantes (les perséides)!

Jour 2 – Gros-Morne suivi par Manche d’Épée pour retourner à l’endroit où nous avions laissé le véhicule.

La montée de la Rivière-Madeleine vers la route de l’Anse-Pleureuse menant à Murdochville est sportive. Heureusement les chemins improvisés que nous empruntons sont en très bonnes conditions. Nous avons décidé d’opter de rouler sur des chemins forestiers au lieu de suivre mon tracé afin de ne pas revivre notre première journée. Je retrouve ainsi le sourire de Guy lors d’une superbe descente sur près de 10 km dans la vallée de Gros-Morne. À la mi descente je me rends compte que j’ai perdu mon GPS !  Nous effectuons le chemin inverse mais Guy monte en flèche et fait quelques kilomètres de plus  que moi pour retrouver  le GPS, FIOU !

Gros-Morne est notre coup de cœur de l’aventure et ce pas seulement pour la descente. Cette vallée nous offre des points de vue magnifiques sur les montagnes avec un passage de quelques kilomètres dans une érablière. Ce secteur nous donne du courage pour la dernière étape de notre journée la montée entre Gros-Morne et Manche d’Épée par le chemin du SIA sous un soleil de plomb où nous suons notre vie.
Ces deux journées en bikepacking furent remplies de surprises. La vallée du Gros-Morne est notre plus grande surprise de par sa qualité de sentiers et sa diversité de paysages. Nous avons également été surpris de la quantité de chemins que nous avions croisés. Ceux-ci nous réservent sans aucun doute d’autres belles surprises. Toutefois la connaissance du territoire est un incontournable. Ainsi Gros-Morne et l’arrière-pays de la Haute Gaspésie, à la prochaine fois !

NOTE: Il serait beaucoup plus aisé d’atteindre le Lac au Diable via Le chemin du lac au Diable, accès via la 132 à mi-chemin entre Manche d’Épée et Madeleine  plutôt que de monter dans la vallée de la rivière de Manche d’Épée.

Tracés GPX pour votre GPS

Jour 1

Jour 2

 

07Août/18

Bikepacking: La traversée de l’érablière du massif Logan-Coleman

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Ayant skiés l’hiver passé dans l’érablière au pied des monts Collins et Coleman (Réserve faunique des Chic-Chocs), certaines questions demeuraient sans réponses. Le secteur à l’est du ruisseau Côté est-il accessible ? Existe t-il un chemin longeant la limite de la réserve Fernald? Est-il possible d’approcher le lac Windsor, au pied du Mont Logan ?

C’est avec ces questionnements en tête et probablement de quelques autres, ma complice Chantal a tracé un parcours prometteur en y investissant quelques heures. Le plan original de la première journée est de suivre la Petite rivière Cap-Chat (un affluent de la rive sud-est de la rivière Cap-Chat) et de remonter par la coulée du lac Windsor. La montée vers un ancien chemin de la Petite rivière Cap-Chat est magnifique. Cette rivière nous réservera quelques surprises en raison de son dynamisme (chemin sectionné par le mouvement du lit de la rivière et glissements de terrain). Je manquerai une courbe et nous ferai suivre le ruisseau des Adolphes, une montée plus abrupte que la coulée du lac Windsor. Comme notre curiosité pour le lac Windsor est grande, nous descendrons une bonne partie de la coulée du même nom plutôt que de manquer un point de vue.

À l’approche de la limite du Parc de la Gaspésie, après quelques tentatives d’exploration de sentiers en dehors de la route de vtt, il est clair que le lac Windsor ne peut être atteint en vélo, et ce bien que nous sommes à moins de 2 km d’approche. Il est dépassé 18h et nous décidons de passer la nuit près d’un camp de chasse avec une vue impressionnante sur les montagnes.

La vue sur les montagnes est superbe (elle nous donna même un point de vue unique sur le Logan) et le demeurera jusqu’à ce que nous leur tournions le dos en fin d’après-midi, sur la route de la rivière Cap-Chat, direction nord, pour le retour à l’auto. Nous reprenons la route de VTT qui nous apparaît rapidement peu utilisée à abandonnée; les ponts n’existent plus et nous traversons à gué à plusieurs reprises. Nous remplissons nos bouteilles dans le ruisseau Ouellet, qui prend sa source en altitude et donne le nom au Bol à Ouellet, connu des amateurs de glisse. Les côtes de ce secteur longeant la Réserve écologique Fernald sont abruptes. Nous croisons le sentier que nous avions emprunté cet hiver en ski. Facilement skiable en hiver, cette portion du sentier au pied des monts Collins et Coleman s’avère difficile en vélo. Elle est une répétition de trous boueux piétinés par les orignaux et de foin long dans une superbe érablière.  Après quelques heures d’une avancée lente sous un soleil de plomb en compagnie de frappe- à -bord, l’érablière devient commerciale et le sentier lui devient route de gravier avec un dénivelé négatif.  Une agréable baignade dans la Cap-Chat agrémenta le long retour de 28 kilomètres sur le chemin de la rivière.

27Juin/18

Bikepacking: Un tour des tours des monts Notre-Dame (Bas St-Laurent)

Texte et photos: Chantal Quintin

La montagne Saint-Pierre et le mont Val d’Irène sont reconnus pour la glisse, mais qu’en est-il pour le bikepaking ?  Une balade en ski de fond hors piste sur la montagne Saint-Pierre et une journée de glisse en alpin sur le mont Val d’Irène cet hiver m’ont permis de constater qu’il y a une quantité phénoménale de chemins signifiant un fort potentiel pour le bikepacking ?.  Ainsi avec une longue fin de semaine de congé devant nous, nous envisagions Guy et moi d’explorer ce secteur.

La préparation est de mise. Devant l’ordinateur, je tente de faire une boucle reliant des segments de chemin qui pourraient être empruntés par nos vélos. Le point de départ et de retour est le village de La Rédemption. Une boucle totalisant près de 70 km pour deux jours, en passant par la Montagne Saint-Pierre (la tour d’observation Val-Marie, 906m), Val d’Irène (la tour d’observation, 686 m), le mont météo (le radar météo, 700 m). Le tout me semble réaliste. J’ai même quelques extras au cas où (la montagne Pierre-Brochu, ce qui ne fut pas une très bonne idée finalement !!!).

Nous débutons notre première journée sachant que nous avons un dénivelé positif d’environ 500 m qui nous attend sur les 7 premiers kilomètres. Un coup de pédale à la fois, on croise deux charmants messieurs en VTT qui nous trouvent un peu fous et on pousse le vélo dans la fameuse côte à Boudreau. Le paysage s’ouvre de plus en plus autour de nous au fur et à mesure que nous gravissons la montagne. Les efforts sont récompensés devant l’immensité des éoliennes qui nous entoure et la vue au sommet de la tour Val Marie. Nous voyons au loin Val d’Irène, notre prochain objectif de la journée. Une belle descente sur des chemins forestiers nous permet de récupérer de notre ascension. Nous arrivons au pied de la montagne pour notre seconde ascension de la journée. Le sentier est étroit traversant une érablière. C’est magnifique et ça nous donne de l’énergie pour atteindre notre 2e sommet de la journée.

La deuxième journée, beaucoup moins importante en dénivelé positif que la première (bien que nous avons eu quelques petites surprises de montées), fut riche en découvertes. Le radar météo, le lac Saint-Pierre, la chute du lac Alfred sont mes coups de cœur.
Suite à nos deux journées, je constate que la montagne Saint-Pierre n’est pas seulement un joyau pour le ski de fond hors piste, mais aussi pour le bikepacking. Avec la grande diversité de chemins que nous avons empruntés (forestiers, rang, vtt) et les paysages que nous avons croisés, ce secteur est magnifique à parcourir…. pour ceux et celles qui aiment les ascensions!

Merci à Chantal pour la création à l’aide de notre nouveau fond de carte Trakmaps d’un autre parcours très amusant! Il y a de belles sections de piste de VTT ou le plaisir de rouler à vélo de montagne est très présent.

Guy

Fichier GPX pour votre GPS

NOTE: Utilisez ce tracé en toute responsabilité; il emprunte par moment des sentiers de VTT officiels où les vélos ne sont peut-être pas bienvenus.

28Août/17

Bikepacking: 2 boucles exploratrices autour de les Capucins

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Comment combiner mes envies de camper, d’explorer l’arrière-pays de Méchins – Capucins – Cap-Chat  et un peu de vélo? En faisant un 2 jours de bikepacking!

Jour 1:

Départ à Les Méchins puis je roule sur le bord de la 132 jusqu’à la route Barriault. Malheur, cette route est maintenant privée et le gentils propriétaire me suggère la Route de la Baie. Ce sera celle-là, que je connais bien pour son côté abrupte. Je devais ensuite faire seulement une courte section du Rang 4. Je l’ai fait au complet: en solo, je doutais du danger d’aller explorer une vallée par la piste de motoneige. En pratique, la descente du Rang 4 (piste de VTT) vers la rivière Cap-Chat est un délice de mountain bike! Les routes Du Village du Cap et Eaton m’intéressaient et m’on offert de belles vues. La descente de la route Lajoie avec ses virages m’a procuré beaucoup de plaisir. Le camping de La Baie des Capucins est un coup de coeur pour moi depuis un certain temps: c’est tranquille et enchanteur. Le sommeil y aura été parfait!

Fichier GPX pour votre GPS

Jour 2:

Après une bonne nuit, et un déjeuner chaud cuisiné sur mon poële à l’acohol (gruau, café, bacon pré-cuit), je remballe le matériel et reprend la route. Je débute par la route des Petits-Capucins, une inconnue. Elle sera la montée la plus douce du secteur, une belle découverte. Retour sur le rang 4 et la route Des Capucins en direction de St-Paulin-Dalibaire. Le relais y est ouvert (inhabituel l’été) et j’y déguste un Pepsi faute de café prêt puis fais un arrêt habituel (je suis passé ici plusieurs fois) au cimetière. Je poursuis dans les chemins de gravier avec un passage par le cimetière de St-Thomas-de-Cherbourg. La descente vers Les Méchins se fait par un chemin privé ou semi-privé. J’ai tenté une version différente par une ancienne piste (visible sur Google) mais faute d’une machète pour ouvrir la voie, j’ai viré de bord puis utilisé la piste que je connais vers la route des Fonds (Juin 2023, cette section nécessite un bon vélo de montagne). Je traverserai le ruisseau en gougoune pour éviter de m’étaler en bloquant sur une roche.

Fichier GPX pour votre GPS

Notes:

  • Beaucoup d’ascension chaque jour
  • Le chemin le plus agréable à gravir près de Les Capucins est la route Des Petits Capucins. Tout à fait envisageable avec un gravel bike: ça monte en douceur. Pour la descente,  je suis ambivalent, la route Lajoie ou la route de La Baie?
  • Tout est sur routes de gravier très praticables sauf indication dans mon texte
  • La route Eaton et le Rang 4 offrent des vues intéressantes sur les Chic-Chocs
  • Le camping de La Baie des Capucins est un secret bien gardé: 18$ pour de la tranquilité et une vue imprenable

 

 

20Août/17

Bikepacking: On traverse la Gaspésie!

Un plan qui semblait un peu fou à l’origine, la traversée de la Gaspésie du nord au sud à vélo entre Cap-Chat et Nouvelle, aura été une belle aventure!

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Inspirés par le tracé de Michel T sur Gravelmap.com, ma complice d’aventure (Chantal Quintin) et moi, avons décidé d’entreprendre notre première traversée (il y en aura d’autres!) de la Gaspésie en vélo de montagne sous forme de « Bikepacking » et de surcroit, à un rythme humain; on s’amuse et on profite de la beauté des paysages! Le départ se fera à Cap-Chat en bordure du Fleuve St-Laurent et nous terminerons notre voyage à Nouvelle Ouest, dans la Baie des Chaleurs.  Selon la variante employée, le trajet devrait comporter de 150 à 175 kilomètres, presque entièrement sous forme de routes de gravier. Nous choisissons d’utiliser nos vélos de montagne pour leur polyvalence .

C’est le départ!

Très tôt en ce matin du 12 août 2017, il pleut, abondamment par moment. On opte pour un départ tardif; presque une grâce matinée, afin de laisser le temps au temps de s’assécher.  Nos vélos sont chargés et nous sommes lancés à partir de la halte municipale de Cap-Chat vers 11h. Le plan de la journée est de suivre la superbe rivière Cap-Chat en traversant la Zec du même nom, pour ensuite basculer sans douleur dans la Réserve Faunique de Matane, en direction du lac Joffre, puis bifurquer vers les Étangs à la truite, notre arrêt pour la nuit. Nous y serons sans heurt vers 18h après 65km d’ascension lente sous un ciel gris et quelques goutelettes. Ce sera la journée avec les paysages les plus grandioses: nous sommes dans les Chic-Chocs où l’on croise entre autre le mont Nicol-Albert.

À notre arrivée, la préposée de la Sepaq à l’accueil des Étangs était un peu surprise de louer un site de camping à deux cyclistes! Notre soirée sera éclairée par un feu bien agréable ainsi que par la viande fumée (Smoke meat) de chez Schwartz et un vino tinto bienvenu.

Il pleut, parfois assez intensément pendant la nuit du 13 août mais tout est terminé au levé. La tente aura besoin d’une session de séchage en fin de journée. Café et gruau sont au menu du déjeuner; le café est très important dans notre rituel de voyage et la qualité, particulièrement pour ma complice! Nous serons en selle vers 9h et rapidement, traverserons la frontière virtuelle de la Réserve Faunique de Dunière; la coupe forestière y est très présente. Les chemins de gravier y sont larges et de bonnes qualités quoique manquants un peu de surprise.

L’apparition de grès rouge sous nos roues, indicatif d’une période géologique datant de plusieurs millions d’années qui a façonné les Appalaches, concorde grossièrement avec l’accès au territoire non organisé de la Rivière Nouvelle. Nous faisons la pause dîner en bordure de cette belle rivière sous une attaque coordonnée d’un escadron de moustiques très voraces!   Cette deuxième journée sera la moins intéressante visuellement et la plus difficile physiquement avec beaucoup plus d’ascension que prévu; fait adoucit par une très longue et grisante descente qui nous dirigera à notre campement « sauvage » en bordure de la très froide rivière sur le territoire de la Zec. Après 60km en selle, feu chasse moustique, baignade, bain de soleil et repas constitueront notre fin de journée dans ce décor enchanteur.

Le silence nocturne est interrompu à 4h du matin en ce lundi 13 août; les forestiers reprennent la route avec leurs fardiers. Le sommeil sera superficiel jusqu’à 7h pour ensuite lancer la journée avec un agréable café, dégusté devant un feu de camp matinal.  Cette fois, c’est la proximité de la rivière et la fraicheur de la nuit qui rend humide notre matériel; le soleil, très timide à percer la forêt, fera un séchage partiel seulement.

C’est lundi et les camionneurs sont au boulot (ils étaient très courtois)

9h30, nous sommes en selle pour terminer notre descente vers la Baie des Chaleurs en compagnie des très présents camions de bois (ils sont très courtois!). La Rivière Nouvelle continue à nous offrir sa clarté réputée et de jolis panoramas encaissés. Nous retrouvons le bitume et la civilisation dans le secteur du Grand Platin (poétique n’est-ce pas?) puis traversons le Village Allard qui nous emmène à la route 132: objectif atteint après à peine 20km pour la journée. Nous continuons à pédaler vers l’est pour encore une dizaine de kilomètres afin de s’offrir un autre objectif, une baignade dans la baie! Elle se fera au barachois de St-Omer. L’ami Marc Dionne nous y retrouvera avec un repas improvisé bienvenu et nous transportera du côté nord de la Gaspésie près de notre point de départ.

Nous tenons à remercier Marc ainsi que mes parents pour la logistique du transport (Matane vers Cap-Chat et St-Omer vers Matane).

Profile du trajet

Distance: 147.5 km

Ascension: 1600 m

Tracé GPX pour votre GPS

 

29Mai/16

Découverte: Le camping de la Baie des Capucins

Vous êtes cycliste (cyclo-touriste) faisant le traditionnel « Tour de la Gaspésie » à vélo ou vous cherchez simplement un endroit paisible en bord de mer pour camper?  Faîtes un arrêt au Camping de la Baie des Capucins près de Cap-Chat (58 km à l’est de Matane et 28 km à l’ouest de Ste-Anne-Des-Monts). Les emplacements sont directement sur la baie, qui est protégée des vents d’ouest par la pointe. Tout est impeccable, propre, sans prétention mais combien agréable!  2 Chalets « Tout équipé » sont aussi disponibles en location. On retrouve aussi des sentiers pédestres.

Quelle belle découverte!!! Ce fut une très belle façon de lancer la saison 2016 que d’y passer la nuit du 28 au 29 mai. Le café matinal fut un pur bonheur!

Camping Baie des Capucins

Pour plus d’info:

100, route de la Baie, Cap-Chat, Québec G0J 1H0

Téléphone: 418 786-5977

L’accès se fait dans la côte des Capucins du côté du fleuve. Surveillez la très visible pancarte.