Tag Archives: Parcours – Bikepacking

30Août/22

Parcours Montagne (bikepacking): Anticosti 2022

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« Une petite île pour les chasseurs à gros budget ». C’est pas mal ça que je pensais d’Anticosti avant de lire les récits de cyclistes ( Taavi Rutishauser entre autre) depuis quelques années. Même jusqu’à il y a quelques semaines, je ne la croyais pas très grande. Maintenant, je sais: elle est très très vaste!!!!  Notre petit voyage aura été initiatique. Pour moi, c’était une première pour goûter et comprendre… Comprendre quoi? Eh bien comment fonctionne ce territoire, comment les gens y vivent, comment des cyclistes peuvent la découvrir (ça demande des efforts et pas juste pour pousser les pédales).

L’ouest de l’ile est le territoire des résidents. Port-Menier et son port s’y trouvent et habrite environ 150 résidents permanents (12 mois par année mais clairement beaucoup plus en été). Ce secteur (Municipalité de L’Île-d’Anticosti) est dans ma compréhension un territoire public (Voir Destination Anticosti pour une présentation plus exhaustive). Vers l’est et jusqu’au kilomètre 62 de la Transanticostienne se trouve la Pourvoirie du Lac Geneviève. Cette pourvoirie est très vaste et offre quelques espaces officiels de camping en plus de chalets et gère la pêche et la chasse sur cette étendue. Presque tout le reste de l’île vers l’ouest est « SEPAQ » (carte générale d’Anticosti en pdf)  incluant le Parc National d’Anticosti. On y trouve aussi une autre pourvoirie, plus petite (Safari Anticosti) ainsi que 2 petites réserves écologiques. La fameuse Transanticostienne se termine au kilomètre 266 à Cap Sandtop après 256 kilomètres de gravier. Les incontournables pour l’approvisionnement sont l’épicerie (CCIA), la quincaillerie-dépanneur (Accomodeur Malouin – bonbonnes de combustibles de camping disponibles), tout deux près de l’entrée de la jetée (quai de Port-Menier) ainsi que le Resto chez Mario sur le Chemin de la Ferme. L’eau n’est pas potable (les chevreuils…) donc un filtre est recommandé si on s’éloigne du village. Les communications cellulaires sont  pratiquement inexistantes (début août 2022 mais ce serait fonctionnel maintenant). On peut s’y rendre en avion ou par bateau; dans notre cas ce fut une courte croisière sur le Bella Desgagné de Relais-Nordik.

Et le voyage? Il a failli ne pas se produire puisque nous n’avions pas de réservation pour le bateau à la suggestion (2 fois plutôt qu’une) de la préposée téléphonique de Relais-Nordik la semaine précédente. Le personnel sur place nous a quand même embarqué à la condition que nous poussions les vélos manuellement sur la passerelle, une écoutille et la salle à manger. Go! Départ vers 22h, tentative de dodo (pas fameux pour moi) sur une banquette, arrivée appréciée à Sept-îles au matin pour un déjeuner copieux et une visite touristique. On retourne en mer  pour la vraie arrivée à Port-Menier vers 19h30; attention de ne pas frapper de chevreuils avec le soleil couchant! Notre premier dodo se fait au très agréable Gite du Copaco.

Pour notre premier matin, la tâche première est de payer nos camping (théoriquement 2 fois à la Baie Martin) pour 2 soirs sur la pourvoirie puisque nous y serons. Puis, un petit passage à l’épicerie nous permet d’ajouter ce qui manque à nos fins de journée: de bonnes bières! Oui c’est lourd mais on compense en transportant seulement de la bouffe sec, pour 4 jours 😁 . On se lance directement sur la Transanticostienne (asphaltée au début puis en gravier) pour tourner au 8 milles sur un chemin disons tertiaire. C’est superbe mais le vélo de montagne est nécessaire et en a plein les bras! Il nous permet de couper plus court pour atteindre le chemin officiel qui se rend au phare et aux habitations de la Pointe Nord; endroit parfait pour casser la croute. C’est superbe! Un généreux employé de la pourvoirie nous suggère des améliorations à notre tracé; ce sera judicieux! Pour le reste de la journée, le chemin longe le fleuve sur plusieurs kilomètres pour nous emmener au Cap Caron via l’Anse Caron. On marche et roule même sur la plage pour admirer le Cap Blanc. Le dodo sera paisible. Je dors sur mes deux oreilles; pas d’ours ici!!!

Pour notre deuxième journée, on retourne sur nos pas pour 2 kilomètres jusqu’à l’Anse Caron puis on prend un peu d’altitude sur un autre chemin tertiaire. Tertiaire? Sur Anticosti, c’est ma classification. Tertiaire, c’est soit du caillou très grossier et ça brasse ou c’est boueux et en verdure; c’est ce que l’on a dans ce secteur. Il y a même les traces du dernier véhicule passé qui causent des rigoles déplaisantes. On redescend vers la Baie Martin et son camping pour diner. Ensuite, on remonte en altitude puis on se rend au Belvédère de la Pointe au Kakawis. C’est beau mais est-ce que ça valait l’effort? On repart vers notre objectif espéré de la journée (Ruisseau Blanc). On doit se taper 1 kilomètre sur un sentier de VTT qui au mieux est très peu utilisé. On reprend un chemin tertiaire qui passe près du Lac Ritchie puis on longe le Ruisseau Blanc dans notre descente vers son belvédère et sa plage. J’ai beaucoup aimé! Belle petite chute et bel endroit pour se laver! La nuit sera pluvieuse et une brume légère teintera l’ambiance au levé.

Pour la troisième journée, c’est le retour vers Port-Menier.  Une dizaine de kilomètres de chemin secondaire nous emmèneront vers la Transanticostienne. Est-on prêt pour se taper cinquante kilomètres de cette route de gravier? Chantal, le cerveau du tracé et l’instigatrice du projet n’est pas à son meilleur en cette matinée. On se motive à rouler aussi vite que l’on peut et se débarrasser de cette route lassante le plus rapidement possible. On rencontrera et serons dépassé par des dizaines de pickup blanc de la Sepaq, plusieurs camions de bois et d’autres voitures. Un gentil vacancier s’arrêtera même pour vérifier si tout allait bien. Passage obligé que nous aurions pu diminué en tendant notre pouce mais cette fois, cette première fois en territoire Anticostien, ce n’est pas dans le plan. Nous sommes de retour au village vers 13h30, assoiffés! Une petite razia à l’épicerie nous permet de refaire nos forces et la pause sur place nous offre plusieurs belles discussions ainsi qu’une invitation à un 5 à 7 en soirée.  Ce moment avec les locaux est précieux; on apprend plein de choses utiles pour la fin de ce voyage et pour le prochain! Nos deux prochaines nuits se feront au camping municipal (site de l’ancien Château Menier) grâce à l’efficace préposée de l’information touristique.

Au quatrième matin, Chantal est un peu moins en forme qu’à son normal mais tout de même assez pour explorer l’Ouest de l’île. Quelle belle journée nous aurons! Sans le savoir, notre tracé suivra celui nommé « Les sentiers de l’ouest » bien adapté au vélo et utilisé par les touristes de le Sepaq et leurs montures à assistance électrique. Nous passons par la très intéressante Anse aux fraises et le Cap de la Vache-qui-Pisse, puis la Pointe de l’Ouest et la superbe Pointe à la Goelette. Ce secteur autrefois habité est incroyable. On poursuit vers Baie Ste-Claire, le village initial conçu par Henri Menier.  On retourne à Port-Menier par la grosse route de gravier; on met la gomme pour limiter ce moment moins intéressant. Petit souper et soirée tranquilo…

Pour le cinquième et dernier matin, ma complice n’est vraiment pas en grande forme. On se ramasse et on va chiller au village en attendant notre bateau. Je pars seul explorer le Chemin de la Ferme et quelques autres coins pour mieux comprendre le village. On quitte l’île à l’heure prévue. Cette fois, nos vélos  montent dans le container à vélos et nous, on s’offre un petit luxe. On s’offre deux luxes en fait. On s’offre le souper de crabe à la cafétéria du Bella Desgagné  mais surtout, une cabine pour dormir dans un lit confortable! C’est parfait puisque le passage à Sept-îles sera tard en soirée; on n’en sera même pas conscient. La nuit sera excellente pour moi cette fois.

Nous serons de retour à Rimouski presque 7 jours après notre départ; c’est court pour explorer Anticosti mais c’est parfait pour une première fois qui nous aura permis de comprendre et se donner le goût de se territoire vaste et où la solitude est possible.

Fichier GPX de la boucle de l’est

Fichier GPX de la boucle de l’ouest

Références

Anticosti.net, pour vivre Anticosti autrement

Municipalité de L’Île-d’Anticosti

CATRA (Comité aviseur du territoire des Résidents)

19Juil/22

Parcours Montagne: Mont-Valcourt – Montagne du Lac Pérot – 67km

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Ce serait le fun de retourner à la montagne du Lac Pérot près du Trou Noir (titre officieux et imprécis!) en vélo; l’idée de cette boucle était née!! Chantal nous a une fois de plus bricolé une boucle superbe avec  un dénivelé positif  de 1780 mètres tout de même! Départ et arrivée au Lac Matane sur la Réserve Faunique du même nom.

On débute avec 3 kilomètres de plat pour s’échauffer pour s’attaquer à l’ascension en lacet de la Montagne à Valcourt (mieux connu des skieurs l’hiver) sur la route 4.  Petit arrêt aux plateformes du SIA pour s’alimenter et jaser avec une randonneuse. Après 12 kilomètres, recherche d’aventure oblige, on quitte le chemin principal pour  emprunter un sentier super le fun; quelques centaines de mètres dans le foin long ne terniront même pas le plaisir! 275 mètres de dénivelé négatif sur 2 kilomètres nous emmèneront jusqu’au Lac de la Tête. Après 3 kilomètres plutôt plat, on tourne à droite sur la 44 mieux connu sous le nom du Chemin de la Perdrix (petite rivière). 10 kilomètres plus loin, on quitte la 44 pour s’attaquer à une montée abrupte qui nous emmène au sommet de la montagne du Lac Pérot (le fameux Trou Noir est pas loin de l’autre côté du chemin et ce serait simplement un secteur de chasse); la vue sur 360 degrés est impressionnante (Mont du Nid d’Aigle, Valcourt, Pointu, Craggy, Blanc, Fernand-Fafard, des Clercs, etc) !

3.5 kilomètres ou nous croiserons le chemin vers l’Étang de la Montagne seront nécessaire pour revenir sur la 44 et reprendre la direction du Lac du Gros-Ruisseau. On repart en grimpe sur 9 kilomètres ou on gagne 400 mètres d’altitude sur un fond de gravier inégal; j’avoue avoir pousser à quelques occasions! Nous sommes sur le flanc des Monts Pointu, Fernand-Fafard et Élie-Lister. On quitte un moment la 44 pour rallonger un peu sur un chemin qui se roule plus agréablement et surtout, nous offre une vue imprenable sur le Mont Blanc. Au retour sur la 44 et sa surface inégale, on chauffe les freins (moi pas tant que ça…) sur 5 kilomètres pour revenir sur la route principale qui nous emmène à notre point de départ en passant devant le superbe Lac Matane. Une boucle qui sera plutôt sportive!

Fichier GPX pour votre GPS

04Août/21

Parcours Bikepacking: Boucle St-Paulin et Réserve Matane en mtb – 79km

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J’avais originalement envisagé cette boucle en solo sur mon vélo de montagne à assistance électrique avec 2 batteries en 1 journée mais merci à Chantal pour l’accompagnement; en duo et bikepacking sur vélo régulier, c’est une coche au dessus!

Étrangement, le passage de St-Paulin-Dalibaire en direction de la rivière Cap-Chat m’intriguait depuis quelques années sans jamais se concrétiser. Merci à l’ami Jean-Louis qui m’a confirmé la faisabilité il y a quelques semaines. Nous n’avons pas été déçu! Le segment est principalement descendant avec une vue imprenable dans un angle inconnu pour moi sur certaines montagnes des Chic-chocs dont le Nicol-Albert qui expose toute sa splendeur. À l’intersection, après la longue descente et le remplissage de bouteille au ruisseau, on tourne à droite pour se diriger vers la Réserve Faunique de Matane; nous sommes sur le territoire de la Zec Cap-Chat. Pour quelques kilomètres, la vue est plus belle derrière nous mais s’ouvrira sur les Monts Craggy, Pointu et Blanc. Encore une première, les approcher du côté nord; on les connait bien du côté sud pour les avoir pédalé ou ski. Au plus près de ces montagnes, nous côtoyons les débuts de la Rivière Matane que nous traverserons (sur le pont!) avant de monter sur le chemin de la perdrix (Camp Perdrix). Il y a de nouvelles coupes forestières dans ce secteur. À l’intersection suivante, on tourne à droite en direction de St-Jean-de-Cherbourg.

Le village n’offre aucun service si vous espérez un dépanneur. Le Rang 8 se roule bien puis après quelques kilomètres, on monte sur la piste de VTT, fraichement entretenue; nous avons jasé avec un des opérateurs de machinerie. La piste connecte avec le Rang 9 qui a perdu de son lustre depuis quelques années ou ma mémoire continue à oublier… Je n’oublierai pas la boue profonde par contre. Traversée d’un nouveau pont et on tourne à gauche sur la route du Cimetière de St-Thomas-de-Cherbourg ou nous arrêtons pour la sandwich du midi. Il ne reste que le cimetière dans cet autre village fermé et des coupes forestières intenses qui l’on transformé en désert. Le 7e rang est une agréable surprise, particulièrement dans le secteur de la rivière des Grands-Méchins. Ça monte pas mal jusqu’à St-Paulin. Vaut mieux se garder des jambes!

Fichier GPX pour votre GPS

NOTE:

  • Comme on passe sur le territoire de la Zec Cap-Chat, il est nécessaire de s’auto-enregistrer à l’entrée et la sortie (gratuit pour les vélos si rien n’a changé).  Ce n’est pas requis sur la Réserve Faunique de Matane.
  • Le relais de St-Paulin n’était pas ouvert en cette période Covid.

 

14Juil/21

TOURISME: Bikepacking au Lac Bonaventure et autour du Mont-Brown – 49km

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Comme à notre habitude, l’hiver inspire nos étés; l’inverse est aussi vrai! Il y a beaucoup de chemins avec du potentiel autour du Mont-Brown dans la Réserve Faunique Chic-chocs. Chantal rêvait d’atteindre le Lac Bonaventure depuis quelques années et s’était un peu cassé les dents en 2020 en tentant l’approche par la Baie-des-Chaleurs. Avec une meilleur connaissance du territoire, ma navigatrice nous a pondu un parcours qui au premier jais, était un peu court pour le jour 1 selon moi. Pas d’inquiétude,  elle aura ajouté la difficulté de la fin de semaine soit  une montée de 1 km à pousser les vélos qui se termine en cul de sac; pas clair les photos satellites ? et nerveux l’ours rencontré!

On stationne la Vélo Spécialité mobile sur notre chemin du retour en bordure de la Route du Lac Ste-Anne sur laquelle on pédale nos premiers kilomètres avant de tourner sur la Route 32 de la réserve faunique. Tout se roule bien si ce n’est notre petite tentative ratée de couper via la montagne (éliminée du fichier GPX!) particulièrement lorsque nous rejoignons la route 30. À un moment, les indications pour le Lac Bonaventure nous enverraient dans une direction opposée à notre tracé. On garde notre idée (La version 2 fichier GPX est même encore plus simple! Un ponceau est sauté sur la 305 mais se passe bien à vélo. À l’approche du fameux lac, notre souhait de trouver « la trail » est exaucé. Il y a un chemin étroit qui nous fait passer sur la bonne berge et nous fait quitter la réserve faunique (on passe en territoire libre). En quelques coups de pédales, nous sommes devant un coup à jaser avec deux sympathiques messieurs. Tellement gentils, que l’un d’eux m’offrent une bière pour remplacer celle que j’ai oublié dans le frigo! Les indications données pour trouver le plus beau camping à vie sont encore plus précieuses; tournez à gauche sur le petit sentier, traversez le ruisseau et voilà! Ok le lac est plus haut qu’à l’habitude donc faut traverser plus large que prévu mais pourquoi s’en faire? L’eau de lac la plus froide jamais vu en 52 ans de vie sous le genou à pousser des vélos, c’est pas grave ?.

Endroit parfait dans cette période des moustiques. Nous montons la tente sur ce qui est à ce moment une ile de sable balayé par un vent soutenu raisonnable. Il n’y aura pas de baignade avant ou après le dodo, juste la petite bière au souper et le café au levé.

Pour le retour, on doit d’abord se scier les jambes dans l’eau glaciale pour regagner la berge puis rouler sur le chemin officiel du Lac Bonaventure, l’objectif étant de faire une boucle. On croise un jeune orignal curieux puis un couple de la Baie-des–Chaleurs qui se dirigent avec leur pickup dormir sur notre ile! On monte doucement jusqu’à plus de 700 mètres d’altitude avant de redescendre en direction du Mont-Brown que nous voyons approcher. On quitte le grand chemin pour basculer de son côté sur un kilomètre de sentier broussailleux. Heureusement que nos montures se pédalent, à moto, il serait impossible de passer au pied d’un énorme barrage de castor. Rapidement, la suite est connu, c’est le tour de la montagne à ski de l’hiver denier. Boucle réussie!

Ours,

Fichier GPX pour votre GPS (V1 de 49km)

Fichier GPX pour votre GPS (V2 de 44km)

10Oct/19

TOURISME: Bikepacking exploratoire dans Témiscouata

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Où se faire une petite virée de bikepacking en période de chasse en sécurité, dormir en refuge et explorer? Pour nous, habitant du Bas-St-Laurent, le secteur de Témiscouata et son parc national, serait une bonne possibilité. Nous avions déjà tâter le terrain il y a 2 ans avec plaisir. L’objectif du samedi, relier notre départ près de Ste-Rita au refuge des Chutes Sutherland (sur le Sentier National) dans le parc national Témiscouata. Nous avons utilisé un peu de tout comme chemin;  sentier de VTT, érablière, chemins de coupe de bois et autres. Nous aurons même du faire du push bike pas mal. L’arrivée à la chute Sutherland et au refuge vers 17h30 était très apprécié comme le petit vino traditionnel.

Une nuit très calme et un bon déjeuner nous donne l’énergie pour la vingtaine de kilomètre du retour. Cette journée sera plus intéressante puisque nos découvertes sont meilleures; pas de push bike et pas de traversée de barrage de castor! Que de plaisir à pédaler dans ce festival des couleurs! Témiscouata nous reverra! Nous aimerions peaufiner des boucles officielles et dans un idéal, relier quelques refuges (Sentier National).

NOTE: Puisque notre randonnée se passait sur différentes juridications de territoires et de propriétés, contactez moi en privé si vous désirez avoir le GPX du trajet.

15Août/19

TOURISME: En duo au lac Solitaire ou traversée de la 11 à la 23

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Se rendre à vélo au Mont Logan en partant du lac Thibault, ce n’est pas une nouveauté pour nous; même en vélo à assistance électrique ce n’est pas une nouveauté. Par contre, s’y rendre en prenant un détour qui relierait la route 11 (Parc de la Gaspésie) et la route 23 (Réserve Matane) dans le secteur du Lac Solitaire, ça serait une nouveauté! Chantal, encore une fois enthousiaste pour la découverte, a planifié quelques tracés ayant du potentiel. Bien sûr, ce sera sur le terrain que nous sauront!!!

Équipés chacun d’un vélo assisté, mid fat à 2 suspensions pour moi et FAT à suspension avant pour ma complice, nous débutons l’aventure au lac Thibault, le bout utilisable et légal de la route 11. Nous sommes en mode « bikepacking » léger; nous transportons ce qu’il faut pour manger et dormir en refuge (la Nyctale). Ce sera la première avec les électriques et par sécurité, nous avons une batterie supplémentaire de 400wh pour nous deux. La 11 est parfaite comme à son habitude. Nous aurions théoriquement du la quitter après 7 ou 8 km pour s’engager dans un sentier présent sur les fonds de carte MAIS il n’est plus visible. Ce sera après 13 km que nous pourrons tenter notre chance sur un détour. À première vue, il n’y a que les orignaux qui s’y engagent. En pratique, les orignaux maintiennent une trace qui se faufile de milieu humide en milieu humide avec des sections de fond de ruisseau. 2 arbres seulement y sont tombés. Nos vélos puissants seront un atout pour parcourir ces 2-3 km boueux; ils consommeront un peu plus par contre. À mi batterie sur la 400wh pour moi, je monte ma 500wh habituelle. Chantal aura la moitié de cette 400wh en réserve pour terminer le périple.

Nous sortons sur un chemin carrossable de la Réserve qui donne sur la route 23, un accès important pour les derniers lacs comme le Joffre, le Solitaire et le Caribou. Nous poussons un petit aller-retour pour voir le Solitaire puis revenons sur la 23 pour accéder au chemin de la barrière Wilson, qui elle, nous redonnera accès au Parc de la Gaspésie et au secteur du Mont Logan. Bien que le ciel offre beaucoup de potentiel pour le coucher de soleil sur ce sommet de plus de 1000 mètres, la fatigue nous dirige vers le refuge, il est déjà plus de 17h. Nous aurons la compagnie d’un sympathique randonneur et irons au dodo tôt.

Au matin, le Logan est dans les nuages; une habitude désolante qu’il a! On patiente, on étire le déjeuner puis vers 10h, l’espoir nous fait enfourcher nos montures; on verra au sommet. La chance est de notre côté, le ciel se dégage pendant l’ascension du dernier segment, abrupte et très rocailleux. Nous sommes, une fois de plus, au sommet du Mont Logan gaspésien, ma montagne fétiche! Nous cachons les vélos pour s’offrir une randonnée à pied de 10 km sur le Mont Fortin. Les vues sont à couper le souffle!!!!! Après quelques heures, nous reprenons le chemin du retour en direction du lac Thibault. Les vélos nous montrent une autonomie théorique d’à peine une dizaine de kilomètres; nous devront gérer la consommation et faire preuve de confiance. Le retour est descendant majoritairement et l’intelligence des systèmes Bosch ajustera les prévisions. En pratique, et même si on ouvrira la machine sur les derniers 5 kilomètres, on arrive à l’auto pile à zéro pour Chantal et avec plus de 10 km pour moi. Notre premier « bikepacking » assisté est un succès et nous avons découvert en prime, une voie alternative!

01Août/19

Exploration de la vallée glaciaire de la Rivière de Mont-Louis en bikepacking !

Texte : Chantal Quintin

Afin de poursuivre notre exploration de  l’ensemble des vallées de la Haute-Gaspésie en bikepacking débutée en 2017 : Manche d’Épée/Gros-Morne en 2018, Rivière-à-Claude/Marsoui en 2017, Cap-Chat/Nouvelle en 2017, celle de la Rivière de Mont-Louis faisait partie de notre liste. Une boucle prévue de 36 km répartie sur deux jours nous laissant ainsi une marge de manœuvre pour explorer ce vaste territoire.

La première journée débute sur le chemin de l’Église dans le village de Saint-Maxime-du-Mont-Louis. Ce chemin longe la rivière du Mont-Louis, puis sa branche ouest, de son embouchure à sa source qui est le lac Mont-Louis situé dans la réserve faunique des Chics-Chocs. Avant l’ascension sur le plateau, nous empruntons les sentiers de la vallée des Pins blancs, sentiers aménagés pour le ski de fond et la randonnée avec la présence de refuge, belvédère d’observation et d’accès à la rivière, gracieuseté de l’Association Chasse et Pêche Mont-Louis.

Le temps est très chaud et humide, 30°C au thermomètre. Les accès à la rivière nous permettent de nous rafraichir dans les eaux typiquement glaciales des rivières gaspésiennes. Après une dizaine de kilomètres, une ascension « gaspésienne » nous attend. Nous croisons une personne en pickup qui nous trouve un peu fou ! Le lac du Mont-Louis arrive à point pour une petite saucette. C’est l’endroit où nous camperons pour la nuit avec une vue au loin sur le mont-Jacques-Cartier et la compagnie d’un couple de huards et des nombreux frappe-à-bord!

La deuxième journée débute avec un café sous un soleil radieux et l’absence de mouches à chevreuil (vivement le vent). Nous quittons notre site de camping et faisons un petit détour de l’autre côté du lac pour jeter un coup d’œil aux chalets qu’offre la SEPAQ; c’est beau mais pas de toilettes extérieures.  Au retour, nous préférons improviser et emprunter les chemins forestiers de la réserve qui nous permettront de rejoindre notre parcours initial. Le GPS est indispensable avec la quantité de chemin au kilomètre carré ! Sur notre route nous croisons une pancarte : sentier de l’orignal. Ce chemin de VTT est plus invitant que le chemin forestier, nous décidons de le suivre. Nous croisons sur notre route trois personnes en vélo de montagne qui connaissent bien le secteur ! Ils nous informent que le sentier de l’orignal permet de rejoindre la crête du côté est de la vallée du Mont-Saint-Pierre et son sommet ainsi que la vallée taconique, reconnue pour le ski hors-piste. Après une pause diner et saucette au Lac Turcotte, nous roulons plusieurs kilomètres sur le plateau, puis arrivons sur le sommet du Mont-Saint-Pierre où nous avons la chance d’assister à un spectacle de haute voltige de parapente et de deltaplane dans le cadre du festival du vol libre.

Plus que 8 km de notre voiture, située au niveau de la mer et nous sommes toujours à 400 mètres d’altitude. Nous empruntons le SIA puis le sentier de VTT pour la descente épique de la crête ouest de la vallée du Mont-Louis avec des points de vue magnifiques.  Une dernière baignade à l’embouchure de la rivière marquera la fin de notre aventure en vélo.

La position de la Haute-Gaspésie entre mer et montagne et son paysage unique de vallées glaciaires place cette région parmi celles qui offrent le plus grand potentiel pour le bikepacking. Notre aventure dans la vallée de la Rivière du Mont-Louis, témoigne de ce fort potentiel. Prochaine destination la vallée du Mont-Saint-Pierre, Rivière Madeleine ou Grande-Vallée ?

Pour vous inspirer dans vos prochaines aventures en Haute-Gaspésie voici le tracé GPS, une boucle de près de 60 km…. finalement ?

Jour 1: Fichier GPX pour votre GPS

Jour 2: Fichier GPX pour votre GPS

13Août/18

Bikepacking: Gros-Morne en bikepacking…à la prochaine !

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Texte: Chantal Quintin

4e sortie de bikepacking de l’été ! Quoi de mieux que d’explorer les vallées de la Haute-Gaspésie. L’année dernière, une boucle par les vallées de Marsoui et de Rivière à Claude nous avait grandement impressionnée. Ayant en tête cette aventure nous nous lançons cette fois ci vers les vallées de Manche d’Épée et de Gros-Morne (à ne pas confondre avec le Gros Morne de Terre-Neuve). Manche d’Épée est reconnue pour sa réserve écologique de 573 ha. Quant à Gros-Morne, Guy et moi n’avions aucune idée sur ce qu’elle pouvait nous réserver. Pour notre boucle, je trace sur un fond de carte ce qui est pour moi une valeur sûre, un chemin longeant chacune des vallées. Cette valeur sûre fut toutefois remise en question et ce dès la première journée de notre aventure !

Jour  1- Manche d’Épée vers le Lac au Diable

Premier objectif, la vallée de Manche d’Épée, jusqu’au Lac au Diable et possiblement campement le long de la Rivière-Madeleine. Les premiers kilomètres sont magnifiques et faciles à rouler, jusqu’à ce que nous atteignions une signalisation indiquant pont fermé !!! Nous continuons malgré tout (nous avons déjà rencontré des embuches qui nous apparaissaient pire que celle-ci: notamment des barrages de castor). À l’endroit du pont il y a longtemps disparu, la traversée de la rivière n’est pas problématique. Il n’y a qu’un mince filet d’eau dans le lit de la rivière. C’est toutefois le talus que nous devons franchir pour continuer notre chemin qui est plutôt imposant. La force légendaire de Guy se confirme. Il réussit à monter nos vélos chargés sur un talus instable (avec quelques sacres !). C’est à partir de ce point que la suite de notre parcours se complique. La présence d’herbe au genou et même parfois à la taille, le ravinement du sentier engendré par un régime torrentiel des cours d’eau nous amène à pousser les vélos sur plusieurs kilomètres. Arrivée au premier lac, nous apercevons un chalet et heureusement pour nous il y a présence de vie humaine  . Le propriétaire nous informe que le chemin que nous voulons emprunter n’est plus praticable et ce depuis un bon moment ! Il nous conseille de suivre le chemin des éoliennes. Nous remontons sur nos vélos, avec en prime une vue sur les montagnes et les éoliennes. Nous nous rendons sans problème au Lac au Diable, une destination de villégiature connue par la pourvoirie du Camp de la Haute Madeleine. Malheureusement, la présence de nombreux chalets privés rend difficile son accès. Nous pouvons tout de même constater, comme le gardien le mentionnait que son eau est froide et turquoise. Nous continuons notre route vers la ZEC de la Rivière-Madeleine. Cette destination sera la dernière de notre journée. Nous trouvons un endroit magnifique pour passer la nuit le long de la rivière. La température de l’eau est parfaite pour la baignade et nous avons droit à un spectacle d’étoiles filantes (les perséides)!

Jour 2 – Gros-Morne suivi par Manche d’Épée pour retourner à l’endroit où nous avions laissé le véhicule.

La montée de la Rivière-Madeleine vers la route de l’Anse-Pleureuse menant à Murdochville est sportive. Heureusement les chemins improvisés que nous empruntons sont en très bonnes conditions. Nous avons décidé d’opter de rouler sur des chemins forestiers au lieu de suivre mon tracé afin de ne pas revivre notre première journée. Je retrouve ainsi le sourire de Guy lors d’une superbe descente sur près de 10 km dans la vallée de Gros-Morne. À la mi descente je me rends compte que j’ai perdu mon GPS !  Nous effectuons le chemin inverse mais Guy monte en flèche et fait quelques kilomètres de plus  que moi pour retrouver  le GPS, FIOU !

Gros-Morne est notre coup de cœur de l’aventure et ce pas seulement pour la descente. Cette vallée nous offre des points de vue magnifiques sur les montagnes avec un passage de quelques kilomètres dans une érablière. Ce secteur nous donne du courage pour la dernière étape de notre journée la montée entre Gros-Morne et Manche d’Épée par le chemin du SIA sous un soleil de plomb où nous suons notre vie.
Ces deux journées en bikepacking furent remplies de surprises. La vallée du Gros-Morne est notre plus grande surprise de par sa qualité de sentiers et sa diversité de paysages. Nous avons également été surpris de la quantité de chemins que nous avions croisés. Ceux-ci nous réservent sans aucun doute d’autres belles surprises. Toutefois la connaissance du territoire est un incontournable. Ainsi Gros-Morne et l’arrière-pays de la Haute Gaspésie, à la prochaine fois !

NOTE: Il serait beaucoup plus aisé d’atteindre le Lac au Diable via Le chemin du lac au Diable, accès via la 132 à mi-chemin entre Manche d’Épée et Madeleine  plutôt que de monter dans la vallée de la rivière de Manche d’Épée.

Tracés GPX pour votre GPS

Jour 1

Jour 2