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29Mar/17

Parcours: Ski hors piste – La Montagne St-Pierre – 14,6 km

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La montagne St-Pierre est un joyau méconnu de la région de la Mitis. Heureusement, la bonne nouvelle circule et de plus en plus d’amateurs de glisse en font la découverte. L’atteinte du sommet de 900 mètres peut être considérée comme difficile pour les skieurs de fond hors piste du à un dénivelé d’environ 500 mètres ainsi qu’à la descente qui peut s’avérer technique. Il n’est donc pas recommandé aux débutants de s’y aventurer (utilisez vos raquettes!). Le belvédère, par temps dégagé, offre une vue de la mitis sur 360 degrés et à lui seul, encourage l’effort. Pour les descendeurs aguerris,  plusieurs sous bois (voir carte) ont été aménagés afin d’offrir de belles journées de plaisir.

DÉPART ET INDICATIONS: Ce parcours débute au stationnement aménagé gratuitement dans le rang 4 de La Rédemption par la municipalité. Il est très aisé de s’y rendre après un arrêt au village pour un peu de consommation local. Les gens de la Mitis sont très accueillants! La  montée en température se fait doucement grâce à la traversée du champ en plantation qui donne accès au sentier boisé. N’hésitez pas à monter les peaux sous les skis si vous en sentez le besoin. Il est tout de même possible de s’en passer en dépensant plus d’énergie. La signalisation étant minimale et possiblement enneigée,  il est recommandé d’utiliser les données du fichier GPX sur un téléphone ou un GPS pour faciliter la navigation. Le terrain est très varié, tantôt en sous bois, tantôt sur des chemins d’accès pour les éoliennes.

Fichier GPX pour votre GPS

NOTE: Voici un beau résumé et information supplémentaire

22Mar/17

Parcours: Ski hors piste – Quatre faciles en Haute Gaspésie

La Haute Gaspésie regorge de parcours de qualité pour le ski de fond hors piste. En voici quatre pouvant servir d’inspiration à de plus longue version. En mars 2017, n’ayant pas des conditions de neige intéressantes, ou je devrais plutôt dire, ayant des conditions de neige difficiles, avec des amis, nous avons skié ces parcours faciles, à l’abri des vents.

De la rivière Mercier à la falaise de la Rivière Mont Louis (2 X 7,6 km et plus)

À environ 15 kilomètres du village de Anse-Pleureuse en direction de Murdochville, sur la route 198, se trouve la rivière Mercier. En partant de cet endroit, on peut atteindre la falaise plutôt abrupte de la Rivière Mont Louis. Il est possible d’allonger ce parcours au gré de votre inspiration grâce à la multitude de chemin présents dans le secteur.

Fichier GPX pour votre GPS

Le corridor autorisé de la réserve écologique de Mont Louis (2 X 7,5 km et plus)

Dans le village de Manche d’Épée, via la route de la rivière, on peut traverser (interdit de s’y aventurer) la Réserve Écologique, constituée principalement d’une belle érablière. La route non déneigée, traverse cette réserve via un corridor puis enjambe la rivière (le pont n’est plus) pour continuer en contournant les premier et deuxième lac de Manche d’Épée. Il est possible de poursuivre ensuite dans les chemins d’accès pour le parc éolien.

Fichier GPX pour votre GPS

Les sentiers de la Vallée des Pins Blancs de Mont Louis (2 X 2 km et plus)

Via la rue de la Rivière de Mont Louis Ouest, on accède aux sentiers de la Vallée des Pins Blancs. Il semble y avoir des sentiers de raquettes en plus d’un sentier de ski de fond tracé. Au delà du refuge (très propre et équipé pour se réchauffer), il est possible de continuer pour explorer un vaste territoire.

Fichier GPX pour votre GPS

Autour du lac York de Murdochville (13,4 km)

À quelques kilomètres de Murdochville sur la route 198, se trouve le chemin d’accès pour la base de plein-air du lac York. Cela ne semble pas en opération l’hiver mais offre grâce au chemin d’accès non déneigé, un sentier facile et protégé pour le ski de fond hors piste. Faîtes attention en longeant la piste de motoneige sur un peu plus d’un kilomètre. Nous avons effectué le retour sur le long lac après avoir touché aux abords du Mont York, très prisé par les skieurs « alpins » et planchistes.

Fichier GPX pour votre GPS

15Mar/17

Parcours: Ski hors piste – Sommet du Mont Jacques-Cartier – 2 X 8.9 km

On approche du dernier 100 mètres de dénivelé avant le sommet du Jacques Cartier

Ce parcours est peu connu pour le ski de fond hors piste. La Sepaq fournit peu d’indications sur son existence et aucun tracé GPX pour assurer la sécurité des skieurs. Il est fortement recommandé de l’emprunter par une journée dégagée et peu venteuse par des skieurs expérimentés et bien préparés (confortable dans l’utilisation du GPS). N’oubliez pas que l’on se retrouve à plus de 1000 mètres pendant presque tout le tracé.  La première difficulté est l’ascension sur le plateau pour un 2000 mètres demandant physiquement. La seconde difficulté est la navigation sur le plateau jusqu’à la base du Mont Jacques-Cartier (facile avec le GPS). La troisième, est l’ascension du sommet du Mont Jacques-Cartier (1270m) lui-même; la pente est abrupte et selon les conditions de neige, peu demander de zigzaguer ou d’enlever les skis. Vous comprendrez que la descente peu elle aussi être difficile; SOYEZ TRÈS PRUDENT!!!

DÉPART ET INDICATIONS: Ce parcours débute au refuge des Mines Madeleine. Il serait difficile voir même imprudent de tenter de le skier en plus de l’aller-retour entre le Centre de découvertes et le refuge (+24km). Au minimum, il est recommandé de prévoir une nuit dans ce refuge avant ou suivant la réalisation du parcours. Il faut en faire la réservation via la Sepaq. Il est possible de faire transporter vos bagages par un motoneigiste.

La montée du refuge vers le plateau est assez évidente à trouver. Par la suite, les indications du parcours sont parfois difficiles à dénicher. Il est fortement recommandé d’utiliser un GPS ou une application GPS sur votre téléphone.

NOTE:

Il est possible (pas de confirmation) que l’abri au sommet du Mont Jacques-Cartier soit verrouillé. Ne misez donc pas sur la bâtisse pour vous sauver de conditions difficiles (ce qui est la norme plus que l’exception sur cette montagne de plus de 1200 mètres).

Fichier GPX pour votre GPS

03Mar/17

Voyage: À 100 mètres du sommet (Mont Jacques Cartier) !

Visionnez le diaporama au bas de l’article

Ma complice d’aventures Chantal Quintin et moi, sommes sur une lancée d’atteinte de sommets gaspésiens à ski en cet hiver 2017. Après le Mont Logan (1150), le Pic du Brulé (790m) et le Pic de l’Aube (920m), nous avons jeté notre dévolu sur le Mont Jacques Cartier (1270m) du secteur des monts McGerrigle, rarement foulé par des pieds de skieurs. Il n’est en fait pas suggéré officiellement dans les sentiers hivernaux de la Sepaq. Je dois mentionner que la veille du départ, j’ai reçu un document de la Sepaq confirmant notre réservation de refuge et sur lequel apparaissait une carte montrant un tracé atteignant le sommet. Ce sera notre laissé-passé légal au besoin.

Le plan original, puisque nous aimons bien adapter à la météo et à notre inspiration, était le suivant:

  • Jour 1 (26 février 2017): Départ du Centre de découverte du Parc de la Gaspésie direction Lac aux Américains, passage par le refuge Le Roselin et montée vers le refuge des Mines Madeleine (780m) pour une total de 20,5km.
  • Jour 2 (27 février 2017): Refuge des Mines Madeleine et ascension du Mont Jacques Cartier puis retour au refuge (17,4km) avant d’amorcer la descente vers le Centre de découverte (12km)

Les jours précédents notre aventure, la météo n’augurait rien de favorable à l’atteinte de notre objectif avec quelques jours de pluie qui devraient se transformer en neige avec de forts vents. Pour bien des raisons, dont les obligations de travail et la disponibilité du refuge des Mines Madeleine, il n’était pas question d’annuler ou de repousser. Le plan sera.

Jour 1:

Comme prévu, nous sommes au Centre de découverte du Parc de la Gaspésie vers 8h45 afin de déposer notre boîte de vivres et de matériels pour le transport par motoneige vers le refuge des Mines; pourquoi ne pas se faciliter un peu la vie! Il fait 2 Celsius et il pleut légèrement. Ce seront les conditions avec lesquelles nous amorcerons notre journée de ski sur le sentier qui mène au Lac aux Américains (671m). La grimpe vers le lac n’a rien d’exceptionnelle si ce n’est que la quantité impressionnante d’excréments d’orignaux dans la piste. On prend une petite pause au refuge du lac pour diner. J’en profite pour allumer le poêle, un peu pour nous mais surtout dans l’optique du passage de notre ami Denis Bernier qui revient lui en sens inverse au même moment.

On se remet en marche vers 12h15 en passant par le refuge Le Roselin sur le sentier hivernal qui mène aux Mines Madeleine. Les conditions de glisse plutôt printanières changent; la neige mouillée ne porte pas ou gèle dans les traces laissées par d’autres skieurs en matinée. Ce sera plutôt pénible; un pas à la fois sera le mot d’ordre. Il n’y a même pas de plaisir à avoir dans les descentes puisque je dois utiliser les peaux d’ascension pour ouvrir la voie dans les montées. On garde tout de même le sourire! Heureusement, l’approche du bassin de rétention de la vieilles mines (exploitée de 1969 à 1977) nous facilitera le travail, si ce n’est qu’un vent intense nous rappelant que nous sommes en montagne. Nous arrivons fatigués au refuge pour découvrir avec bonheur que notre ami Denis y est toujours pour nous accueillir. Nous passerons une très agréable soirée avec lui et 2 néo-brunswiquois très sympathiques.

Jour 2:

La météo, est ce qu’elle devait être selon les prévisions avec un ciel couvert, un plafond bas et un vent très fort. La neige apparaîtra rapidement suivant notre enthousiaste départ. Nous devons installer les peaux très rapidement puisque la pente assez abrupte, dessinant un Z  dans le flanc de la montagne offre peu de prise à nos skis. La neige est maintenant durcie, souvent en dévers et découpée par le passage de skieurs lorsqu’elle était encore gorgée d’eau. Arrivés au bord du vaste plateau, le vent et la neige sont très présents, nous rappelant une fois de plus que nous sommes en montagne à près de 1000 mètres d’altitude déjà. Le tracé GPS fourni par Denis sera un filet de sécurité indispensable dès cet instant puisque les plaques de signalisation installées par la Sepaq sont très espacées. Nous contournons quelques lacs et traversons des secteurs plus boisés qui nous donnent des répits du vent.

La traversée du Lac Tanguay entame notre engagement sur une portion du tracé plus théorique puisqu’il n’a pas été enregistré au préalable mais estimé grâce entre autre à Google Earth. En louvoyant un peu nous croisons le SIA (sentier d’été) puis débutons l’approche du fameux Jacques Cartier où nous prenons notre diner à l’abri d’arbres rabougris en distinguant à peine l’épaule du majestueux. Nous sommes à peine à quelques centaines de mètres  de celui-ci.

Motivés, nous parcourons cette distance en réalisant que le blizzard est intense et que le dernier 100 mètres de dénivelé d’ascension est très abrupte. Il serait très hasardeux, voir impossible de tenter la grimpe avec des skis; des crampons à glace seraient de mise pour assurer notre sécurité. De plus, la tour du Mont Jacques Cartier, selon le peu d’information que nous avons, risque d’être verrouillée et de ne pas nous offrir l’abri requis avant le retour. Chantal et moi sommes sur la même longueur d’onde; en toute humilité, le toit de la Gaspésie ne nous permettra pas sa conquête aujourd’hui. Il faudra revenir. Nous serons en terrain de connaissance la prochaine fois. Nous rebroussons chemin dans le vent et la neige en ajustant fréquemment nos vêtements aux conditions.

La traversée du plateau sera plus intéressante puisque l’accumulation de neige commence à se faire sentir et notre mémoire, fraiche du premier passage facilite la navigation.  Je dois avouer qu’à la sortie du Lac Tanguay nous avons erré un peu m’ayant légèrement fourvoyé. La descente du plateau se fera à skis (avec les peaux) pour Chantal et à pied pour moi. Je ne croyais pas que l’accumulation de neige serait suffisante pour recouvrir le fond durci du matin. J’étais dans l’erreur mais ce ne fut tout de même, pas pénible. Les deux dernières branches du Z se feront tout de même à ski avec un léger plaisir de glisse pour un retour au refuge, désert encore quelques minutes, plutôt fatigués que nous sommes.

En cette fin d’après-midi, le plan est de se réchauffer, manger un peu puis charger les sacs de tout notre matériel laissés sur place et de revenir vers le Centre de découverte. Ce ne sera pas très facile de skier vent de face. Chantal ayant mis la main sur le bulletin météo de la semaine, le délai nécessaire pour l’apparition d’un sourire et d’un petit « J’ai une proposition à te faire! », n’est pas très long! Et si on restait une journée de plus pour profiter du soleil du 28 afin de se faire le Petit Mont Ste-Anne? Moi, qui avait dit en journée que ce serait la seule fois de 2017 où je grimperais le plateau des Mines Madeleine… L’accord fut quasiment instantané! Quand on aime l’aventure, la montagne et le ski, comment refuser une telle proposition! Nous passerons une seconde soirée agréable dans ce refuge équipé d’électricité et de douche, cette fois avec deux sympathiques frères ingénieurs; ils y sont pour explorer des couloirs en descente pendant la semaine.

Jour 3 (Bonus!):

Au levé, on se prépare à notre objectif de la journée, le Petit Mont Ste-Anne (1147m). Malgré les prévisions, le ciel est couvert, avec au mieux une petite trouée bleu qui se déplace rapidement; pas question de baisser les bras. Un peu avant 9 heures, nous chaussons les skis et débutons l’ascension menant au plateau. La neige nouvelle de la veille est disparue avec les vents de la soirée. Il faudra être prudent au retour. À la croisée du sentier du Mont Jacques-Cartier et du Petit Mont Ste-Anne, 1 kilomètre avant notre destination, le plafond nuageux est assez élevé pour nous permettre de voir la tour de communication et nous redonner espoir dans un possible dégagement. À mi-chemin, nous nous défaisons de nos skis devenus inefficaces sur cette neige durcie. Rapidement, les cailloux balayés par le vent deviennent de plus en plus présent et nous rappellent, à notre grand bonheur que nous sommes sur un sommet alpin de plus 1100 mètres.  Lentement, la grisaille se dissipe pour nous laisser vivre la réalité d’un slogan bien connu dans la région, nous sommes dans « Une mer de montagne« ! Nous sommes excités comme des enfants par ce que nous voyons et nous nous dirigeons vers la petite tour météo en contournant la grande tour de communication; les deux sont blanchies par la rigueur de l’hiver.  Dame nature nous offre maintenant une vue sur le distant plateau du Mont Albert. Même le Mont Jacques Cartier pointera finalement son nez, lui qui la veille était très timide.

Le moment de redescendre est arrivé; le temps comme le vent, passe à grande vitesse. Avec prudence, un pas à la fois, nous revenons vers nos skis pour les attacher à nos sacs à dos. Une petite pause à l’abri de la cabane de l’intersection nous permet de faire quelques ajustements. La descente se fera en bottes jusqu’à ce que nous retrouvions la neige nouvelle de la veille qui n’aura pas été balayée. Le ciel se dégage de plus en plus et nous permet de vivre la beauté du secteur encore plus intensément.

Nous prenons une nouvelle pause, la dernière, au refuge des Mines Madeleine. Nos vivres sont presque épuisés mais tout de même suffisant pour nous donner l’énergie nécessaire au retour vers le Centre de découverte. Nos sacs seront alourdis du matériel laissé sur place et monté le 26 par le préposé en motoneige. Cette route 14, avec ses pentes douces, allège un peu notre fardeau mais quelques faux plats consomment lentement notre énergie. Le soleil et le ciel bleu sont maintenant très présents et réchauffent notre descente au point d’enlever nos gants et nous donner un avant goût du printemps. Nous bouclons quand même rapidement la boucle avec notre arrivée au stationnement. Nous concluons une autre extra ordinaire aventure hivernale!

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15Fév/17

Parcours: Ski hors piste – Pic du Brulé et Pic de l’Aube (Chic-Chocs)

Plus de photos au bas de cet article!

Sur le Pic de l’Aube

Toutes les occasions et tous les prétextes sont admissibles quand on désire skier dans les Chic-Chocs. Si par bonheur les astres s’alignent et offrent deux journées consécutives de soleil mur à mur, situation exceptionnelle en février, vous obtenez un bonheur complet; il faut bien sûr produire un certain effort physique!

Le Pic du Brulé et le Pic de l’Aube sont bien connus des randonneurs estivaux pour leurs imprenables points de vue. On oublie par contre qu’ils sont accessibles en hiver, si ce n’est par le défi que pose la relativement grande distance à parcourir pour s’y rendre. Ma complice d’aventure Chantal Quintin et moi avions planifié ceci:

  • Départ tôt le samedi matin du stationnement de la Boussole au bord de la route 299
  • Ascension des dix kilomètres de sentier durci par la motoneige jusqu’au refuge le Pluvier au bord du lac Cascapédia (un dénivelé positif de 390m)
  • Diner et délestage des sacs (nous serions en autonomie)
  • Aller-retour vers le Pic du Brûlé (12km – raisonnable) ou le Pic de l’Aube (24km – un peu optimiste)
  • Repas et dodo au Pluvier
  • Retour au stationnement via le refuge la Paruline (14,5km + 9,5km totalisant 24km)

Jour1: Comme prévu samedi, après 10 kilomètres de ski, l’arrivée, le délestage et un diner au Pluvier, nous avons réalisé l’ascension relativement douce du Pic du Brulé (790m) après le passage obligé par le lac Gouache. Afin d’atteindre le sommet, nous avons déchaussé les skis pour la dernière section très glacée. Un panorama absolument fantastique sous un soleil très présent, sans nuages pour entacher le bleu du ciel, s’est offert à nous. N’ayant plus de skis au pied, j’ai enfoncé jusqu’à la taille en m’approchant d’une petite épinette rabougrie et j’ai du m’extirper de ma délicate position. Nous sommes redescendu au refuge sous la lumière chaude de la fin de l’après-midi: 22 kilomètres de ski très agréable pour cette première journée. Par bonheur, nos futurs amis Benoit, Richard et Maxime, locataires eux aussi du Pluvier pour la soirée, avaient chauffé le poêle. Nous avons partagés un repas simple mais soutenant ainsi que de belles conversations puis sommes aller dormir tôt.

Jour 2: Dès notre réveil, malgré le froid relatif, il était clair que nous aurions droit à une deuxième journée superbe: aucun nuage à l’horizon! En dégustant notre gruau et notre bacon, arrosés d’un café à peine acceptable, à la blague des idées en apparence un peu folle sont lancées. Relèverait-on le défi de se rendre au Pic de l’aube pour revenir ensuite au stationnement (34 kilomètres) plutôt que skier les 24 kilomètres prévus? Ce serait ma plus grande distance de ski hors piste et de ski tout court; un vrai défi avec, on l’espérait, une vue imprenable. La décision fut prise rapidement! Nous avons chargé nos sacs de l’essentiel (eau, bouffe et matériel de sécurité) puis sommes remontés sur nos planches en empruntant la même première portion de sentier (jusqu’au lac Gouache); la glisse était bonne, meilleure que la veille.

On contrôle la descente

Le premier objectif de la journée se trouvait à environ 11 kilomètres devant nous, soit le refuge la Mésange, situé au pied du Pic de l’Aube à 845m d’altitude. Je m’attendais à une lente ascension sans fin ce qui ne fut pas le cas. Ce fut plus difficile, ce qui est peu fréquent dans les sentiers de skis nordiques de la Sepaq.  Nous avons eu droit à plusieurs montées en paliers, abruptes, étroits, nécessitant d’utiliser nos bras et toutes les techniques d’angulation (le canard, le latéral, etc…) puisque nous repoussions le moment d’utiliser les peaux (elles ne seront pas sorties des sacs de la fin de semaine). Nous y avons même rencontré un groupe de 8 filles qui semblaient bien s’amuser, elles qui nous avaient tracé le sentier jusqu’au refuge. Pour pimenter le début de journée, les dénivelés pentus, n’étaient pas qu’ascendants; il a fallu user de courage, de prudence et de technique à quelques reprises. Suivant 3 heures de ce régime et la traversée de charmants lacs, nous avons mis le pied au joli refuge la Mésange.

La première tâche était d’allumer le poêle encore tiède pour mettre de la neige à fondre; l’eau sera récupérée à notre second passage. La seconde était de s’alimenter. Après ce repos, le combustion lente bien enflammé, nous avons attaqué les 1.3 kilomètres nous séparant du sommet du Pic de l’Aube à 920m; plus facile que prévu finalement si ce n’est de quelques lames de neige durcies, dont une qui me fit mettre un genou au sol!

L’effort n’était rien en comparaison de tout ce magnifique!

Nous avons bien pris le temps de nous imprégner de toute cette beauté, presque surréelle, puis sommes redescendu à la Mésange pour faire le plein du précieux liquide qu’est l’eau en période hivernale. Ensuite, nouvel objectif, retour au refuge le Pluvier en traversant ces lacs si jolis, quelques abruptes ascensions, des descentes techniques ou nous prendront même du plaisir et des kilomètres de faut plat descendants jusqu’au lac Cascapédia. Il sera atteint vers 16h30, avec des réserves d’énergie plutôt basses dans un refuge bien chaud où nous rencontrerons de nouveaux amis.

Grâce au repas de sécurité de ma prévoyante complice et au combustible de ces nouveaux amis, nous rechargeons nos batteries puis reprenons notre sport favori sous le ciel étoilé pour les dix derniers kilomètres vers le stationnement de la Boussole. En montant au début, pour tenter de tester notre moral, puis en douce descente pour alléger cette fin de périple. Nous terminerons bien fatigués, encore souriant de la portion de 4 kilomètres de descente à 10%, éclairés par nos faiblardes frontales! Cette deuxième journée aura satisfait nos appétits de skieurs: 34 kilomètres pas toujours facile mais combien magique! FORTEMENT RECOMMANDÉ!

Note 1: On ne retrouve pas sur le site de la Sepaq les sections de sentiers hivernaux du Pic du Brulé et du Pic de l’Aube sous la forme GPX pour utilisation sur GPS. Vous pouvez télécharger ma version de ces deux sentiers. À utiliser à vos risques et en vous servant de votre jugement.

Note 2: Déplacez votre souris sur les images pour lire les commentaires

14Fév/17

ÉQUIPEMENT: Essai (p2) d’un ensemble hybride de ski de fond hors piste (AT Nordic)

Je vous propose ici mes commentaires sur mon ensemble de ski de fond hors piste hybride après plusieurs semaines d’utilisation.

Après plus de vingt ans de ski de fond hors piste et l’utilisation de divers équipements de très bonne qualité, je peux affirmer que celui-ci est le meilleur que j’aie chaussé. Je vous rappelle qu’il comporte des skis de fond hors piste de largeur moyenne Fischer SBound 98 (169cm), des fixations Fischer Tour Race Lite (Dynafit – Randonnée Alpine ultra légère) et des bottes Fischer Travers Carbon (Randonnée Alpine ultra légère). En plus de multiple journées de randonnée, j’ai effectué un voyage de 75km en 3 jours et un autre de 56km en 2 jours avec des journées de 28km et 34 km souvent sous les -15C. Je n’ai pas eu froid au pieds et n’ai développé aucun inconfort ou blessure (ampoule).

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Avantages:

  • Très léger
  • Le système d’attache Boa permet un ajustement infini de l’avant de la botte pour un excellent confort
  • Aucune résistance entre la botte et la fixation pour moins de fatigue
  • 80 degrés de mouvement à la cheville donc beaucoup de flexibilité
  • Pas eu froid aux pieds même à -20C
  • Le chausson est facile à sécher à l’extérieur de la botte (merveilleux en refuge)
  • La botte est excellente pour gravir des pentes sans les skis (escalade léger)
  • La botte est suffisamment rigide en mode « Descente » pour un skieur de mon niveau en centre alpin ou en sous bois
  • Même avec le talon libre (mode marche) dans les descentes, le contrôle du ski est excellent
  • Le ski de 169cm très souple se manoeuvre facilement en montée, dans les sections encombrées et dans les descentes
  • Le système anti-recul sous la semelle du ski n’oblige la pose des peaux que pour des pentes longues et très abruptes (beaucoup de temps économisés)

Inconvénients:

  • Le système anti-recul sous la semelle du ski diminue la glisse
  • Le ski de 169cm est trop écrasé (perte de glisse) lorsque je porte un sac à dos de 50L (expédition en autonomie)
  • Comme il n’y a aucune résistance entre la botte et la fixation, l’arrière du ski a tendance à s’affaisser (mode marche) lors de manoeuvre de montée latérale (pentes très très abruptes)
  • Cet absence de résistance élimine l’avantage du petit « Kick » de poussée supplémentaire à chaque pas donc un peu moins  de vitesse sur le plat

En simple, j’adore cet ensemble hybride pour mon utilisation de ski de fond hors piste, avec capacités supérieures en descente (et pour le moment bien supérieures à mes compétences!)

 

 

07Fév/17

Parcours: Ski hors piste – Sentier du Porc Pic – 2 X 8.9 km

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Ce parcours peu connu pour le ski de fond hors piste offre deux personnalités. Si vous désirez vous initier à cette pratique, débutez du côté de St-Simon. Vous aurez droit à plusieurs kilomètres de faut plat en forêt. Si vous préférez vivre des émotions et vous pousser un peu, débutez du côté de St-Fabien près de la chute Porc Pic. Dès les premiers mètres, la pente est très présente sur deux kilomètres et donne accès à des points de vue à couper le souffle (plateforme!), puis de belles descentes grisantes se manifestent.

DÉPART ET INDICATIONS: Pour l’extrémité Est du parcours, via la 132, on dépasse le village de St-Fabien puis on tourne à droite sur la route Porc Pic. On continue jusqu’au bout (idéalement jusqu’au stationnement de la chute si la route est déneigée).

Pour l’extrémité Ouest du parcours, via la 132, au début du village de St-Simon, on tourne à droite sur la Route de la Grève. On monte et on tourne à droite sur le chemin Côté puis on stationne.

Vous remarquerez que ce secteur  vous est peut-être connu à d’autres moments de l’année comme la Route verte (vélo) et le Sentier National (marche).

Fichier GPX pour votre GPS

01Fév/17

Voyage: Randonnée de ski au Mont-Logan

Le Mont-Logan est un joyaux de notre région, à tout le moins dans mon coeur! Je m’y suis rendu au moins une dizaine de fois dans les vingt dernières années; la deuxième seulement en ski.

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La Sepaq offre depuis plusieurs années quelques versions possibles de parcours de longue randonnée en ski de fond hors piste pour atteindre le Mont-Logan, culminant à 1150 mètres.  Ne pouvant nous permettre plus de 3 jours, boulot oblige, nous avons choisi de lancer notre voyage le 28 janvier au Village Grande Nature Chic Chocs à Saint-Octave-de-l’Avenir dans l’arrière pays de Cap-Chat (Gaspésie).

Le plan:

  • 28 janvier 2017: Village Grande Nature – Refuge le Huard au Lac Thibault (13km)
  • 29 janvier 2017: Refuge le Huard – Refuge La Chouette (18km)
  • 30 janvier 2017: Refuge La Chouette – Village Grande Nature (28km)

En pratique? Nous avons skié tous les kilomètres sans problème et avons ajouté un peu de surplus! Il faut mentionner que nous avons utilisé le service de transport de bagages offert par la Sepaq via un sous contractant afin de nous permettre un peu de luxe en soirée (bouffe et vino!) et du ski très agréable puisque nous transportions seulement nos sacs de jour.

On enlève les peaux

La première journée en était une de réchauffement; ce segment est principalement ascendant, particulièrement pour la longue montée de la côte de glace, qui exige elle, la pose des peaux sous les skis. Nous sommes arrivés au refuge assez tôt après avoir savouré toute cette belle neige, souvent sur la piste de la motoneige du transport de bagages. À quelques uns, incluant un nouvel ami (Éric Deslandes) rencontré sur place, nous avons ajouté la boucle (5km) du Lac Thibault, sur lequel nous avions l’impression de vivre l’arctique tellement le vent et la poudrerie sévissaient! La bonne bouffe, le Caribou et le vin ont terminé cette journée très agréable au refuge.

L’approche finale du Mont-Logan

La deuxième journée débute sans le vent de la veille et en traversant le Lac Thibault. Nous empruntons ensuite principalement le sentier le Noroit qui nous emmène au refuge La Chouette, sans nous éviter toutes les côtes installées là pour permettre d’atteindre 1000 m. Le ciel bleu pointe par moment et permet aux arbres chargés et glacés de se découper. Les peaux seront encore très utiles afin de ménager nos machines humaines. Notre destination est atteinte vers 14h dans le nuage accroché à la montagne. Suivant 1h de repos, Chantal Quintin et moi nous dirigeons vers le sommet du Logan en passant par le Mont Dodge. L’ascension finale se fait dans un nuage d’une densité limitant notre vision à une dizaine de mètres. Nous atteindrons tout de même le sommet à 1150 m pour notre satisfaction personnelle faute de voir mieux que les installations complètement givrées. La descente se fait de façon prudente puisque les conditions de neige glacées et la faible visibilité le dictent. Nos lampes frontales nous aident à traverser la forêt devenue fantomatique et enveloppante de calme. Après nos 8km supplémentaires, nous partageons un autre copieux repas et une nuit bien méritée.

Les skis givrés au matin

Notre troisième et dernière journée débute dans le même nuage bloqué en altitude; il a au passage givré nos skis pendant la nuit. Les 28 kilomètres du jours sont principalement descendants si on oublie quelques montées assez longues et les derniers 7 km, eux en faut plat positif cassant un peux le moral. Le bonheur du jour sera toutes les descentes dans la poudreuse où nous pouvons nous amuser; celle de la suspecte côte de glace se passera très bien. Nous sommes de retour au Village Grande Nature Chic Chocs vers 15h45.

Équipements requis: Les circuits du Mont-Logan ont été skié depuis longtemps avec des skis de fond hors piste traditionnels comme les Fischer Europa 99 et des bottes Backcountry sur fixation 75mm ou NNN-BC (SNS-BC). On voit de plus en plus de gens qui réalisent ce genre de périple avec du « Haute route » ou « Telemark » afin de maximiser le plaisir et le contrôle dans les descentes. Moi, j’ai atteint mon « top » du plaisir avec mon kit hybride ultra léger offrant un contrôle surprenant!

Merci à mes compagnons d’aventure: Daniel Bélanger, Nelson Côté, Nelson Lévesque, Régis McLaughlin et Chantal Quintin