TOURISME: La Vallée Taconique c’est aussi pour le ski de fond hors-piste!

premier arc-en-ciel hivernal

Toujours à la recherche de nouveaux endroits dans notre coin de pays afin de satisfaire notre appétit pour la découverte et le plaisir de pratiquer le ski de fond hors piste, c’est vers la Vallée Taconique que nous avons tourné notre attention pour notre premier séjour en refuge de la saison. Située au Mont-Saint-Pierre en Haute-Gaspésie, la Vallée Taconique est un endroit mythique pour les skieurs hors piste qui dévalent les pistes de la montagne sur un manteau neigeux pouvant atteindre 6 mètres de neige annuellement. Comme lors de notre séjour chez Vertigo Aventures il y a presque 2 ans, nous avons approché les propriétaires, David et Marie-Anne afin d’utiliser le refuge comme tremplin d’exploration pour le ski de fond hors piste en dehors de la saison pour les skieurs de descente . En effet suite au redoux des dernières semaines, pas question d’effectuer des descentes dans les pentes vu l’épaisseur de la neige au sol. Ainsi, les propriétaires et le personnel ont été très heureux de nous permettre la location du confortable et accueillant refuge pour un séjour de 2 nuits et de bénéficier du transport de bagages.

(Photo gracieuseté Vallée Taconique)

Jour 1

Ayant comme plan une sortie par Mont-Louis  le jour 3, nous devons aller stationner un véhicule au stationnement de La vallée des Pins Blancs. Notre départ est un peu plus tardif qu’à l’habitude puisque les quatre expérimentés skieurs de fond hors piste que nous sommes, montons sur nos skis vers 11h; un peu tard pour les 17 kilomètres d’exploration prévus et la noirceur qui arrive vers 16h. Il faut mentionner que le plan ultime était de longer la rivière Branche de l’Est en empruntant un sentier qui a existé jadis et toujours présent sur certaines cartes. Ensuite, sur le plateau après 240 mètres d’ascension en moins de 2 kilomètres, nous prendrions les chemins en passant par les lacs Lemieux et Turcotte. Le plan a changé pendant l’exploration cependant. Avec sagesse, mes 3 amis ont préférés jouer de prudence puisque qu’après avoir débuter l’ascension dans une superbe érablière, le dit sentier ne semblait plus exister et la rivière n’étant pas gelée, nous ne pouvions changer de côté au besoin. Je suis resté sur ma faim mais je ne suis pas toujours le plus sage… Plutôt que revenir sur nos pas et de descendre vers du connu, il nous restait un peu du goût du défi bien présent chez les exploreux. Avec de la chance, une traverse dans la direction opposée pourrait nous diriger directement dans une piste de descente et il serait simple de la gravir avec les peaux! Ça na pas fonctionné non plus! Après du boot pack qui se termine dans un cul de sac (une coulée infranchissable), là nous rebroussons chemin pour de vrai et nous attaquer à la piste officielle qui mène au refuge de la Vallée Taconique; 2 kilomètres d’ascension abrupte très très soutenue qui se termineront à la frontale! Le refuge est superbe, confortable, bien équipé. C’est le parfait camp de base et le complément idéal à une bonne journée de ski qui se termine par une choucroute à la bière et du vino.

Jour 2

Le dodo fut réparateur pour ma part et ce grandement grâce au dévouement de l’ami Daniel qui alimentera le poêle aux heures. L’ami Nelson nous permet de débuter la journée avec des crêpes, du sirop d’érable, des fruits, etc. Le plaisir est autant dans la bouffe que dans la glisse!!! Le projet du jour 2 est de faire une belle grande boucle sur le plateau en longeant la Réserve écologique de Mont St-Pierre puis se diriger vers les lacs Turcotte et Lemieux. Encore une fois, nous nous adapterons puisque notre tracé original comportait une incohérence. Suivre la Réserve écologique est très agréable et on réalise que c’est une partie de ce qui a été appelé dans le passé le Sentier de la Vallée Taconique, un des sentiers créés semble-t-il il y a quelques années. Nous suivrons également des sections d’un autre sentier, celui de l’orignal. Lui, on le connait pour l’avoir pédalé en partie pendant l’été. Comme on s’approche du refuge pour l’heure du dîner, un arrêt pour manger au chaud ne déplait à personne! Notre avant-midi nous aura offert une boucle de près de 10 kilomètres.

Plutôt que d’opter pour la sieste, Chantal, ma complice d’aventure, créatrice de tracé et moi tenterons une boucle autour des lacs Lemieux et Turcotte. On se la bricole « sur le fly » et si on enlève un 200 mètres de « plein bois » ce sera une réussite! Il est incroyable ce terrain de jeux. La portion boisée près des deux lacs est même bucolique. Nous sommes de retour au refuge à 16h45, après une autre boucle de 10 kilomètres encore une fois à la frontale. La fondue, le vino et les belles discussions remplissent une deuxième soirée agréable dans cet environnement tellement ressourçant.

Jour 3

Au réveil nous constatons les dommages de la pluie tombée durant la nuit. Heureusement, la vue d’un arc-en-ciel au coeur de la vallée du Mont-Saint-Pierre nous réconcilie avec ce constat.  La neige étant gorgée d’eau, les conditions de glisse risquent d’être aléatoires. Daniel et Nelson sont catégoriques pour l’emploi du plan B soit de descendre par le court sentier de la montée vers le refuge même s’ils pourraient devoir enlever les skis. Chantal et moi ne voulons pas déroger du plan A, à moins de devoir revenir sur nos pas par manque de neige; nous sortirons par la vallée de Mont-Louis. Dès nos premières poussées de bâtons sous le soleil et une température printanière, il est clair que nos skis se déplacent aisément; la grip est bonne et la glisse acceptable. Nous suivons le « Sentier de l’orignal » sur plusieurs kilomètres en passant encore une fois par les lacs Lemieux et Turcotte. Plutôt que continuer vers le sud en direction de la Réserve Chic-chocs, nous bifurquons vers l’est pour la frôler et monter sur la route de la rivière de Mont-Louis Ouest en direction du fleuve. On traverse le pont, montons un peu et débutons la descente du chemin « Camp 4 » avec appréhension. Ce chemin n’est pas très large, la pente assez soutenue et la marge de manoeuvre inexistante d’un côté l’escarpement rocheux de la montagne et de l’autre un précipice dans lequel coule la rivière du Mont-Louis Ouest. Par chance, la glisse est médiocre. Impossible d’enchaîner 2 virages sans risquer l’arrêt en pleine pente! Une section est même libérée de sa neige nous obligeant à déchausser nos skis. Arrivés au pied de la côte, la traversée du pont est même amusante et demande un certain équilibre.

Nous poursuivons en espérant le dernier refuge des sentiers de La vallée des Pins Blancs pour déguster notre sandwich. La température est tellement agréable que nous « chillons » dehors plutôt qu’à l’intérieur. Les derniers 5 kilomètres paraissent un peu long malgré la beauté du secteur. Après 20 kilomètres, nous sommes de retour à notre véhicule, immobile dans le stationnement glacé. Les dommages de la pluie de la nuit sont beaucoup plus visible au niveau de la mer. Mission accomplie! Nous avons déjà envie à un prochain séjour à la Vallée Taconique de Mont St-Pierre.

Nous remercions David et Marie-Anne, propriétaires de la Vallée Taconique de nous avoir donné cette opportunité et Robert, le motoneigiste pour le transport des bagages.

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