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25Avr/19

Tourisme: Fatpacking d’avril en Haute-Gaspésie!

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En avril, ne te découvre pas d’un fil! En 2019, c’était le mot d’ordre jusqu’à maintenant. Pour cette fin de semaine de Pâques, tardive, les prévisions météo étaient peu reluisantes. Dans le doute ou je dirais pour garder l’espoir, soyons prêts à tout. Au cas… Le plan de la fin de semaine devait être de rouler sur la plage en FAT bike à partir de Capucins jusqu’à Tourelle, village à l’est de Ste-Anne-des-Monts, avec dodo en camping.  Qui dit plage en vélo dit marée. Elle serait idéale étant à son plus bas vers 10h du matin.

Samedi 20, pas de départ; avec regret puisque la journée sera belle. La pluie en soirée nous rassure sur notre décision. Dimanche 21, prêt pas prêt, on part! On vivra avec les aléas de mère nature; c’est gris et frais mais tout à fait acceptable avec mes pantalons 3/4 et des gants longs. Nos FAT bike sont harnachés de nos kits de bikepacking par Revelate Designs avec le nécessaire pour cette virée. Dès notre descente sur la plage, il est clair que c’est roulant. Roulant pour du FAT bike de plage; tout de même lent si on compare à la montagne et très lent si on compare à la route. Pas de problèmes, nous ne sommes pas pressés. La marée basse nous permet de traverser les ruisseaux un peu gonflés par la fonte des neiges en roulant dans leurs section plus large et peu profonde, près de l’embouchure. Nos bas imperméables combinés à un pédalage énergique font partie de la recette gagnante d’une traversée réussie! À l’approche du fameux Cap de Cap-Chat, le sable laisse place à des sections de roc impraticable sur le vélo. Le pied de glace encore présent par endroit nous facilite tout de même la tâche. Je désirais partager la section suivante, l’Anse blanche avec Chantal depuis longtemps. Elle m’avait surpris il y a 3 ans. Elle est encore surprenante lors de notre passage. Comment se fait-il que cette plage de coquillage existe?

À partir de Cap-Chat, la marée est maintenant plus haute. C’était prévu et sans problème puisque la plage est très large jusqu’à Ste-Anne-des-Monts. Les ruisseaux devront être traversés avec plus de précaution. À l’approche de Ste-Anne, nous constatons qu’après 4 heures de pédalage, nos fessiers trouvent le début de saison difficile. Il serait raisonnable d’arrêter ici. Nous avons « spotté » un camping potentiel à l’embouchure de la rivière et l’heure est parfaite pour se rendre au Pub chez Bass pour déguster une bière bien méritée. Avait-on dit que ce serait à la dure? Pas du tout! C’est tellement rare que l’on peut se gâter vraiment dans nos périples de bikepacking…

Petit feu de plage et dodo bercé par les vagues nous transporteront vers notre réveil. La température, un peu fraîche, est tout à fait agréable en ce matin du 22 avril. Le café chaud est bienvenu, dégusté avec le traditionnel gruau. Surprise, une visite de courtoisie nous apprendra que nous bivouaquons à 30 mètres du terrain de l’ami André, client et légende du ski dans la région. Bonus? L’eau, la toilette et une jasette!!! Retour sur les vélos et sur une plage large, dégagée par une marée très basse.  Le soleil et le ciel bleu rendent les points de vue encore plus impressionnants que la veille. Les ruisseaux se traversent comme la veille mais petit à petit, à l’approche de Cap-Chat, nos pieds refroidissent. Chantal doit même enlever ses chaussures et ses bas pour les laisser dégeler! Ce sera heureusement efficace. Nous approchons de nouveau l’Anse blanche mais cette fois, par manque de temps, je suggère de contourner le « Cap » via la route. C’est vraiment moins intéressant… Désolé. Nous terminerons le parcours sur la plage en contournant le village de Capucins et son dernier « iceberg » dans la baie!

Conclusion? 2 journées de 30 kilomètres de FAT bike de plage dans un environnement mémorable et un dodo réparateur en bordure du fleuve.

Pour plus de détails sur le parcours:

Capucins vers Cap-Chat – 14,5km

Cap-Chat vers Ste-Anne-Des-Monts – 15,2km

 

03Jan/18

Une veille de Noël sur le SUGAR LOAF en ski-raquette

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Récit: Chantal Quintin

Certains se posaient la question sur la possibilité de faire en ski de fond hors-piste le mont Sugar Loaf, situé dans le Parc des Appalaches à Sainte-Lucie-de-Beauregard. Voici notre expérience de glisse sur cette montagne de 650 mètres d’altitude.

Ayant consulté le site internet la veille, nous avions constaté qu’il n’y avait aucune mention sur la possibilité de skier sur la montagne. Or, nous nous sommes tout de même aventurés avec l’idée en tête d’aller skier en empruntant les sentiers de raquette. Nous avions le choix entre des skis de fond hors-piste ou des ski-raquette. Notre choix c’est arrêté sur le ski-raquette. C’était ma deuxième expérience de glisse avec ce genre d’équipement. Guy avait installé pour cette occasion des fixations voile 75mm. Ainsi je pouvais chausser mes bottes hors-piste, des Alpina Alaska 75, pour avoir plus de contrôle ?. Après quelques mètres, nous nous sommes vite aperçus que notre choix était le bon (je ne m’imaginais pas avec mes skis hors-pistes sur ce type de terrain). Le sentier est accidenté avec des montées très abruptes et parfois très étroites encaissées entre des parois rocheuses. Nous avons même dû déchausser nos skis à quelques reprises.

À moins de 5 km du départ, soit environ 2 heures plus tard et ce sans arrêt, nous sommes arrivés au sommet. Un vent de 50km/h décoiffe, mais la vue en vaut le coup. Le sommet dégagé permet d’admirer les montagnes avoisinantes et celles plus lointaines (par ex. Côte-Nord et Maine). Nous avons même droit à quelques percées de soleil avant de débuter la descente. Cette descente fut parfois périlleuse (encore ici nous avons déchaussé à deux reprises ou peut être trois…, nos skis). Les branches et les roches étaient encore bien présentes en raison du manque de neige. Nous sommes revenus à notre point de départ un peu avant 16h, soit un peu avant le coucher de soleil, avec de magnifiques images en tête et le goût d’explorer d’autres secteurs du parc, bien que la fatigue de notre petit 10km était bel et bien présente.

Le secteur du mont Sugar Loaf est un des cinq secteurs du Parc des Appalaches qui offre une panoplie d’activités estivales et hivernales. Mes quelques recherches laissent croire qu’il y a un fort potentiel pour le ski de fond hors-piste. La montagne de la Grande Coulée (853 m) est sans aucun doute le prochain secteur à explorer lorsque je passerai dans le coin.

Le Sugar Loaf en quelques points :

Distance aller-retour : environ 10 km* (à partir du stationnement de la Chute à Dupuis)

*Pour ceux et celles qui veulent faire cette rando, nous vous conseillons fortement de faire la montée et la descente par le secteur de la langue de chatte qui est beaucoup moins technique que celui de la chute à Dupuis.

Altitude au sommet : 650 m

Coup de cœur : point de vue au sommet, le sentier traversant une grande diversité de milieux forestiers (feuillus, érablière et une forêt de conifères), les infrastructures (promontoire pour les points de vue, signalisations des sentiers, refuges), gratuité pour l’accès durant l’hiver

Niveau de difficulté : très difficile (conseillé en ski-raquette)

Pour de plus amples informations : Randonnées hivernales au Parc des Appalaches

Fichier GPX pour votre GPS

01Fév/17

Voyage: Randonnée de ski au Mont-Logan

Le Mont-Logan est un joyaux de notre région, à tout le moins dans mon coeur! Je m’y suis rendu au moins une dizaine de fois dans les vingt dernières années; la deuxième seulement en ski.

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La Sepaq offre depuis plusieurs années quelques versions possibles de parcours de longue randonnée en ski de fond hors piste pour atteindre le Mont-Logan, culminant à 1150 mètres.  Ne pouvant nous permettre plus de 3 jours, boulot oblige, nous avons choisi de lancer notre voyage le 28 janvier au Village Grande Nature Chic Chocs à Saint-Octave-de-l’Avenir dans l’arrière pays de Cap-Chat (Gaspésie).

Le plan:

  • 28 janvier 2017: Village Grande Nature – Refuge le Huard au Lac Thibault (13km)
  • 29 janvier 2017: Refuge le Huard – Refuge La Chouette (18km)
  • 30 janvier 2017: Refuge La Chouette – Village Grande Nature (28km)

En pratique? Nous avons skié tous les kilomètres sans problème et avons ajouté un peu de surplus! Il faut mentionner que nous avons utilisé le service de transport de bagages offert par la Sepaq via un sous contractant afin de nous permettre un peu de luxe en soirée (bouffe et vino!) et du ski très agréable puisque nous transportions seulement nos sacs de jour.

On enlève les peaux

La première journée en était une de réchauffement; ce segment est principalement ascendant, particulièrement pour la longue montée de la côte de glace, qui exige elle, la pose des peaux sous les skis. Nous sommes arrivés au refuge assez tôt après avoir savouré toute cette belle neige, souvent sur la piste de la motoneige du transport de bagages. À quelques uns, incluant un nouvel ami (Éric Deslandes) rencontré sur place, nous avons ajouté la boucle (5km) du Lac Thibault, sur lequel nous avions l’impression de vivre l’arctique tellement le vent et la poudrerie sévissaient! La bonne bouffe, le Caribou et le vin ont terminé cette journée très agréable au refuge.

L’approche finale du Mont-Logan

La deuxième journée débute sans le vent de la veille et en traversant le Lac Thibault. Nous empruntons ensuite principalement le sentier le Noroit qui nous emmène au refuge La Chouette, sans nous éviter toutes les côtes installées là pour permettre d’atteindre 1000 m. Le ciel bleu pointe par moment et permet aux arbres chargés et glacés de se découper. Les peaux seront encore très utiles afin de ménager nos machines humaines. Notre destination est atteinte vers 14h dans le nuage accroché à la montagne. Suivant 1h de repos, Chantal Quintin et moi nous dirigeons vers le sommet du Logan en passant par le Mont Dodge. L’ascension finale se fait dans un nuage d’une densité limitant notre vision à une dizaine de mètres. Nous atteindrons tout de même le sommet à 1150 m pour notre satisfaction personnelle faute de voir mieux que les installations complètement givrées. La descente se fait de façon prudente puisque les conditions de neige glacées et la faible visibilité le dictent. Nos lampes frontales nous aident à traverser la forêt devenue fantomatique et enveloppante de calme. Après nos 8km supplémentaires, nous partageons un autre copieux repas et une nuit bien méritée.

Les skis givrés au matin

Notre troisième et dernière journée débute dans le même nuage bloqué en altitude; il a au passage givré nos skis pendant la nuit. Les 28 kilomètres du jours sont principalement descendants si on oublie quelques montées assez longues et les derniers 7 km, eux en faut plat positif cassant un peux le moral. Le bonheur du jour sera toutes les descentes dans la poudreuse où nous pouvons nous amuser; celle de la suspecte côte de glace se passera très bien. Nous sommes de retour au Village Grande Nature Chic Chocs vers 15h45.

Équipements requis: Les circuits du Mont-Logan ont été skié depuis longtemps avec des skis de fond hors piste traditionnels comme les Fischer Europa 99 et des bottes Backcountry sur fixation 75mm ou NNN-BC (SNS-BC). On voit de plus en plus de gens qui réalisent ce genre de périple avec du « Haute route » ou « Telemark » afin de maximiser le plaisir et le contrôle dans les descentes. Moi, j’ai atteint mon « top » du plaisir avec mon kit hybride ultra léger offrant un contrôle surprenant!

Merci à mes compagnons d’aventure: Daniel Bélanger, Nelson Côté, Nelson Lévesque, Régis McLaughlin et Chantal Quintin

16Nov/16

Historique du FAT bike (petit résumé!)

On se pose souvent la question « Quand et où a été inventé le FAT bike? ». Je m’inspire d’un article sur Wikipedia  afin de rédiger ce court historique.

Il y aurait des « FAT bike » ou vélos à gros pneus datant d’aussi loin que 1900. On n’invente rien me direz vous!

Dans les années 80, Jean Naud a utilisé un vélo sur mesure pour traverser le désert en Algérie.

Dans les années 80, Jean Naud a utilisé un vélo sur mesure pour traverser le désert en Algérie.

À la fin des années 80 certains fabricants de cadre de l'Alaska ont débuté l'expérimentation avec des composantes sur mesure pour obtenir une surface de contacte importantes des pneus. Steve Baker, de Icycle Bicycles à Anchorage, soudaient 2 ou 3 jantes ensemble.

À la fin des années 80, certains fabricants de cadre de l’Alaska ont débuté l’expérimentation avec des composantes sur mesure pour obtenir une surface de contacte importantes des pneus. Steve Baker, de Icycle Bicycles à Anchorage, soudaient 2 ou 3 jantes ensemble.

On montait 2 pneus sur cette nouvelle jante très large.

On montait 2 pneus sur cette nouvelle jante très large.

Ces premiers balbutiements du Fat bike étaient aperçus à la course Iditarod d'Alaska (très très difficile).

Ces premiers balbutiements du Fat bike étaient aperçus à la course Iditarod d’Alaska (très très difficile).

Rapidement, la jante Snowcat de 44m fut mis en production.

Rapidement, la jante Snowcat de 44m fut mis en production.

À peu près au même moment, Ray Molina explorait de nouveaux terrains au Nouveau Mexique en roulant dans les dunes. Il a débuté la production d’une jante de 82mm et d’un pneu appelé Chevron. Il fabriqua plusieurs cadres sous le nom de Remolino.

Les randonnées et courses hivernales de longue distance se poursuivirent pendant les années 90. En 2000, Mike Curiak a remporté la première course Iditarod Impossible to Nome en poussant et pédalant son vélos sur 1000km pendant 15 jours. Il utilisait un cadre sur mesure Willits fabriqué par Wes William du Colorado autour des jantes Remolino et de pneus de 3 pouces.

Les randonnées et courses hivernales de longue distance se poursuivirent pendant les années 90. En 2000, Mike Curiak a remporté la première course Iditarod Impossible to Nome en poussant et pédalant son vélos sur 1000km pendant 15 jours. Il utilisait un cadre sur mesure Willits fabriqué par Wes William du Colorado autour des jantes Remolino et de pneus de 3 pouces.

En 2005, Surly avec son Pugsley, arrive sur le marché avec le premier FAT bike de production avec ses jantes Large Marge de 65mm et ses pneus Endomorph de 3.7 pouces. La FAT bike moderne était né! Il proposait des moyeux de 135mm (avant et arrière) et un boitier de pédalier de 100mm.

En 2005, Surly avec son Pugsley, prend le marché du vélo par surprise avec le premier cadre de FAT bike et pièces spécifiques de production :  jantes Large Marge de 65mm, pneus Endomorph de 3.7 pouces, moyeux de 135mm (avant et arrière) et un boitier de pédalier de 100mm. Le FAT bike moderne était né!

La compagnie Fatback emboîte le pas en 2007 avec un cadre d'aluminium symétrique.

La compagnie Fatback emboîte le pas en 2007 avec un cadre symétrique.

En 2010, Salsa et Surly produisent des vélos complets via la compagnie mère QBP. Les autres manufacturiers emboîteront le pas.

En 2010, Salsa et Surly produisent des vélos complets via la compagnie mère QBP. Les autres manufacturiers emboîteront le pas.

Pour l’année modèle 2015, les principaux manufacturiers proposent des FAT bike et les standards se précisent: moyeux arrière 197mm (Thru axle) ou 190mm (déblocage traditionnel), moyeux avant 150mm (Thru axle) ou 135mm (déblocage traditionnel), boitier de pédalier 100mm, etc. Rock Shox offre sa fourche à suspension Bluto.